Les Dépêches de Brazzaville



Genre : faire de la situation de la femme rurale, une priorité dans la mise en œuvre du PND


Dans son message, le gouvernement a souligné la nécessité de faire de la situation de la femme rurale une priorité dans la cadre de la mise en œuvre du Plan national de développement (PND) 2012-2016. Cela afin que les actions programmées et dévolues à chaque secteur soient menées en synergie pour le bien-être des femmes rurales. « Il s’agit donc plus que jamais de garantir à ces femmes un accès équitable aux services sociaux de base tels que l’éducation et la santé y compris la santé de la reproduction, aux services d’appui à la production, au crédit, aux intrants, à la vulgarisation et enfin à la formation. Cela est d’autant plus important, si nous voulons bénéficier des dividendes démographiques de cette couche importante de la population, à l’émergence de notre pays en 2025 », a précisé Catherine Embondza Lipiti.

Elle a également rappelé que l’une des missions assignées à son ministère portait sur « l’appui aux activités génératrices de revenus des femmes » avec un accent particulier sur les femmes rurales. Elle concerne aussi le renforcement des capacités des caisses féminines d’épargne et de crédit, structures de proximité mises en place dans le but de faciliter l’accès aux crédits des femmes, même en zone rurale. La ministre s’est félicitée des efforts entrepris par certains membres du gouvernement, dans leurs domaines de compétence, les parlementaires, les partenaires au développement et les organisations des sociétés civiles, dans le but d’améliorer les conditions de vie des femmes rurales. Selon elle, assurer la représentation des femmes rurales au niveau de la Chambre de commerce, de l’agriculture, et de l’industrie pourrait constituer une source d’inspiration pour encourager leur participation aux prises de décision dans le domaine agricole. Le combat des femmes rurales pour l’amélioration de leurs conditions de vie est, a-t-elle ajouté, loin d’être terminé. C’est ainsi qu’elle a demandé aux Congolais de penser aux femmes rurales et de leur rendre l’hommage qu’elles méritent, chaque fois qu’ils consomment leurs produits. « C’est grâce à leur combativité et à leur détermination que nous arrivons à consommer une nourriture saine et à limiter les exportations de quelques produits agricoles. Donner aux femmes les moyens d’agir et de développer leurs activités revient à soutenir toutes la communauté qu’elles entretiennent », a-t-elle indiqué.

Rappelant les activités pratiquées par les femmes rurales au Congo, Catherine Embondza Lipiti a souligné qu’elles étaient agricultrices, pêcheurs, éleveurs, transformatrices des produits agricoles et halieutiques, des savoirs traditionnels et des pratiques durables. « En dépit des difficultés auxquelles les femmes rurales sont confrontées, elles ont gardé leur dignité, ce qui devrait interpeller notre conscience individuelle ou collective », a remarqué la ministre.

Cette Journée mondiale de la femme rurale est commémorée au plan international sous le thème : « L’autonomisation des femmes rurales et leur rôle dans l’éradication de la pauvreté et de la faim, le développement et les défis actuels - droits égaux, opportunités égales - : progrès pour tous ». Au Congo, cette Journée privilégie le sujet du « rôle de la femme rurale dans la production d’une alimentation saine ». En tout état de cause, ces thèmes mettent en évidence la nécessité pour les gouvernements de mettre fin aux inégalités auxquelles font face les femmes rurales dans le monde.

L’objectif visé par cette Journée mondiale instituée annuellement depuis 2008, est de rendre visibles les actions des femmes en milieu rural, au niveau mondial, et de mobiliser tous les acteurs locaux, les institutions publiques et privées. D’après la ministre de la Promotion de la femme, la célébration de cette journée, la veille du 16 octobre, Journée mondiale de l’alimentation, et du 17 octobre, Journée internationale de la lutte contre la pauvreté, n’est pas un fait anodin.


Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

La ministre Catherine Embondza Lipiti. crédit photo Adiac