Les Dépêches de Brazzaville



Genre : le G7 veut générer trois milliards de dollars de prêts pour les femmes entrepreneures africaines


Paris souhaite que les pays du G7 utilisent une combinaison de garanties, d'équité et d'assistance technique pour générer des prêts de trois milliards de dollars pour des femmes entrepreneures africaines, ce qui constituera l'un de ses principaux "résultats" lors du sommet de Biarritz , ont déclaré des responsables français. Une rencontre a eu lieu entre des organisations de la société civile et les ministres français lors d'une série de tables rondes organisées à Paris dans le cadre des priorités du G7, incluant l'inégalité, la numérisation, le climat et les droits des femmes, avec une attention particulière pour la région du Sahel.

Le nouvel ambassadeur de France aux États-Unis chargé de l'organisation du G7 de Biarritz, Philippe Étienne, a donné un aperçu de ce à quoi s'attendre du sommet. Il a évoqué les initiatives visant à développer les réseaux numériques en Afrique, à améliorer la transparence du marché et à soutenir les femmes entrepreneurs. La coalition mondiale a demandé 1,3 milliard de dollars au G7 pour l'éducation des filles. Des pays tels que le Rwanda, l’Afrique du Sud, l’Égypte et le Sénégal ont été invités à participer à la planification du programme du G7 "au lieu de faire venir des chefs d’État africains pour lire des déclarations préparées comme les années précédentes", a indiqué un responsable français sous anonymat. Il a indiqué que le plan de soutien aux femmes entrepreneures avait été conçu avec la Banque africaine de développement  et élargirait les travaux du programme Action financière positive en faveur des femmes en Afrique.

Les pays du G-7 seront encouragés à fournir une assistance technique pour aider à éliminer les obstacles à l'accès des femmes au financement, à allouer des garanties budgétaires et à accroître les fonds propres du Fonds africain de garantie, qui vise à faciliter l'accès des PME africaines au financement. L’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Italie et le Canada figurent parmi les pays intéressés par un financement, le montant total des donateurs restait un "chantier en cours", a-t-il souligné. Mais, l’objectif est de générer des prêts de trois milliards de dollars auprès des banques locales pour les femmes entrepreneures.

Pour Sophie Chassot, chargée de plaidoyer chez CARE  France, l'initiative ne réussirait que si elle s'inscrivait dans une stratégie plus large visant à lutter contre les normes sociales préjudiciables et à améliorer l'accès des femmes aux services de base, ainsi que la santé et les droits sexuels et reproductifs. "Nous appelons tous les pays du G-7 à s'engager dans cette initiative avec de nouveaux engagements financiers", a déclaré Sophie Chassot, ajoutant que celle-ci devrait être assortie d'objectifs spécifiques et de mécanismes de suivi.  Les ONG ont présenté leurs propositions au chef de la diplomatie Jean-Yves Le Drian.


Noel Ndong