Les Dépêches de Brazzaville



Genre : un numéro vert pour dénoncer les cas de violences sexuelles


C’est dans ce cadre qu’une ligne verte 122 vient d’être rendue de nouveau opérationnelle. C’était au cours d’une cérémonie organisée récemment par le Bureau de la conseillère spéciale du chef de l'Etat pour la lutte contre les violences et la jeunesse et le ministère d'Etat chargé du Genre, Famille et Enfant, en partenariat avec le Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap).

Le projet de la mise en service de ce numéro gratuit, a déclaré la ministre du Genre, Famille et Enfant, Beatrice Lomeya,  a été conduit de main de maître par la Présidence de la République, à travers la conseillère spéciale chargée  de la Jeunesse et de la Lutte contre les violences.

L’opérationnalisation de la ligne verte est une avancée de taille dans la lutte contre les violences sexuelles basées sur le genre en RDC dans la mesure où elle permettra à la survivante d'avoir le contact en temps réel, d'alerter les services habilités à lui porter secours et, le cas échéant, à bénéficier d'une prise en charge appropriée de la part des services étatiques et non étatiques.

Pour la ministre du Genre, Famille et Enfant, il est très important que cette ligne soit accessible à toutes les couches de la population sur l'ensemble du territoire national sans la moindre discrimination. Elle a, par ailleurs, exhorté le personnel du call center d’aider la victime à s'exprimer dans sa langue maternelle.

Pour sa part, la conseillère du chef de l’Etat en matière de lutte contre les violences sexuelles, Chantal Yelu, a démontré l’importance de cette ligne dans la lutte contre les violences sexuelles. "Ce call center est d'une extrême importance dans la lutte contre les violences sexuelles et basées sur le genre car il offre une opportunité de dénonciation et une assistance aux victimes des actes de violence en organisant les services de gestion des cas", a-t-elle signifié.

Chantal Yelu a également annoncé la mise en œuvre de deux Programmes importants pour apporter une réponse importante à la problématique des VSBG. Il s'agit, d'une part, de l'ajout au communiqué conjoint qui sera exécuté en partenariat avec le Bureau de la secrétaire générale adjoint des NU chargée des violences sexuelles en temps de conflit et, d'autre part, la campagne de tolérance zéro que le président va lancer dans les prochains jours. Ces deux projets visent à mettre fin à l'impunité des auteurs et d'assurer une prise en charge des victimes. Le représentant de l'UNFPA, Sennen Houton, a rappelé que la mise en place d'une ligne d'assistance à Kinshasa et dans toutes les provinces « permettra de garantir que les survivants des violences basées sur le genre continuent à bénéficier des services vitaux et de prévenir les futurs incidents de violence domestiques.»

Sennen Hounton a rassuré que son organisation traînait plusieurs années d'expérience dans le fonctionnement des lignes d'assistance. C'est pourquoi ce fonds des Nations unies avait soutenu la mise en place et l'opérationnalisation de la ligne 122.  Notons qu’entre janvier et février 2020, les structures de prises en charge des victimes de violences sexuelles basées le genre ont enregistré 26908 cas pour l'ensemble de la RDC soit 57% des cas.


Blandine Lusimana

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