Les Dépêches de Brazzaville



Genre : une marche silencieuse des Congolaises pour lutter contre les violences


Du restaurant Mamiwata jusqu’à la case De Gaulle, femmes et filles ont marché dans le silence   pour rendre hommage à leurs soeurs  victimes des violences.

Les initiateurs estiment qu’au Congo comme ailleurs dans le monde, il y a encore des femmes et des filles qui sont dans le silence, touchées physiquement ou psychologiquement par ces actes inhumains. « C’est une occasion pour les Nations unies, le Fnuap et la société civile congolaise de rendre hommage à l’ensemble de la communauté qui s’organise pour mettre fin aux violences faites aux femmes et filles. Marchons silencieusement en ayant une pensée pour les victimes », a indiqué Michèle Diane Karambiri, du Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap).

Outre les membres de l’IWC, les autres carrés de la marche silencieuse ont été complétés par les délégués du ministère de la Santé, de la population, de la promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement, les repentants du Fnuap ainsi que ceux des clubs des marcheurs et autres organisations juvéniles. « Nous sommes réconfortés de l’initiative de l’ONG Independent women club qui a bien pris le relais car ce combat n’est pas seulement une affaire des institutions étatiques mais il doit s’élargir jusqu’aux organisations de la société civile », a complimenté Virginie Ndessabéka, directrice générale du Centre de recherche, d'information et de documentation sur la femme. Elle a également salué l’engagement du Fnuap au côté des organisations congolaises, dans la lutte contre les violences sexuelles et celles fondées sur le genre.

Pour sa part, la présidente de l’organisation initiatrice de cette marche, Splendide Lendongo, a invité les militants et les délégués des autres associations à plus d’actions. «Une marche silencieuse c’est pour penser aux victimes. Nous avons autour de nous les victimes et les personnes qui présentent les signes de violence dont nous devons accompagner afin qu’elles brisent le silence. Décelons toutes les victimes de violences qui sont autour de nous et encourageons-les à briser le silence et à dénoncer », a-t-elle indiqué. Notons que l’IWC est une organisation non gouvernementale congolaise qui regroupe essentiellement les femmes et les filles. Elle les aide à s’émanciper et à rechercher l’autonomie ainsi qu’à se développer.


Fortuné Ibara

Légendes et crédits photo : 

Le premier carré de femmes lors de la marche/Adiac