Les Dépêches de Brazzaville



Gouvernement provincial de Kinshasa : agents et cadres des cabinets débrayent


Les agents du gouvernement provincial de la ville-de Kinshasa sont en grève depuis la semaine passée. A en croire des explications données par un des conseillers du ministre provincial en charge des Mines, Me Mpasi Mazowa, ils réclament des arriérés de près de trente-six mois et les indemnités de sortie. Parmi les membres du gouvernement provincial concernés, il y a des directeurs des cabinets et des conseillers. « Nous avons épuisé toutes les voies de recours, nous avons vu à trois reprises le gouverneur intérimaire, aucune suite favorable ne nous a été réservée », a expliqué, sous le sceau de l'anonymat, un conseiller du ministre. Les grévistes affirment que leur dernière entrevue avec le ministre des Finances ne leur a pas permis d’avoir gain de cause. Aussi fondent-ils leurs espoirs sur des pourparlers en cours entamés avec l’assistante du directeur de cabinet du chef de l’Etat, qui les avait reçus dans l'optique de donner suite à leurs revendications.

Rappelons que depuis l’entrée en fonction du nouveau président de la République, tous les secteurs de la vie du pays sont secoués par la grogne sociale. Des administrations des institutions étatiques aux entreprises publiques, en passant par le secteur privé, tous sont touchés par cette situation où les agents et cadres réclament, soit des arriérés de salaires, soit encore des primes.

Les premières sociétés publiques dont les travailleurs ont manifesté devant le bureau du chef de l’Etat, à la Cité de l’Union africaine, ont vu leurs revendications salariales être satisfaites. Des solutions ont été rapidement trouvées alors que, pour les autres qui leur ont emboîté le pas, des commissions ont été créées afin de suivre leurs situations respectives.

S’agissant particulièrement du gouvernement provincial de Kinshasa, des sources indiquent que cette grogne a été plusieurs fois exprimée, sans que les concernés aient les moyens de porter leurs revendications à la connaissance du public. La fin du mandat de ces agents paraît être, selon des sources proches du gouvernement provincial, un moment déterminant pour réclamer leur dû. « Si ils ratent ce moment, ils pourront, peut-être, avoir les indemnités de sortie mais, pour les salaires, ils seront obligés d’oublier », indiquent une source proche du dossier.

 


Mélanie Batata Lukeni (stagiaire)