Les Dépêches de Brazzaville



Immigration clandestine : le ministre Raymond Zéphirin Mboulou explique aux ambassadeurs la nécessité de poursuivre l’opération « Mbata ya Bakolo »


Selon le ministre Raymond Mboulou, l’objet de cette rencontre avec les diplomates installés au Congo vise à associer les chancelleries étrangères, rassurer l’opinion de la nécessité de poursuivre cette opération policière, et montrer la bonne volonté de Brazzaville de se soumettre au droit international notamment le respect des droits de l’homme et de la dignité humaine.

L’opération policière encore appelée « Mbata ya Bakolo », explique le ministre Mboulou, consiste à lutter contre le phénomène de la criminalité et à reconduire vers leurs frontières d’origine tous les sujets étrangers vivant en situation irrégulière sur le sol congolais. « Depuis plusieurs années, nous avons constaté une recrudescence de violence à Pointe-Noire. Les populations de Pointe-Noire ont souhaité que l’opération Mbata ya Bakolo, ait lieu dans cette ville. Les mêmes appels ont été également lancés par les populations de Nkayi, de Dolisie, et un peu partout dans le pays. », a fait savoir Mboulou, avant de réitérer la détermination des autorités policières à poursuivre cette opération sur toute l’étendue du territoire national.

Le membre du gouvernement admet par ailleurs que cette opération policière ne peut réussir que grâce à la participation des chancelleries installées au Congo : « Nous avons demandé aux représentations diplomatiques de nous assister dans le cadre de cette opération. Nous sommes tout à fait ouvert au dialogue, nous sommes tout à fait ouvert à tout échange d’information, car nous n"avons rien à cacher à ce sujet. », a lancé le ministre Raymond Mboulou.

Répondant aux préoccupations de quelques diplomates présents, le ministre de l’Intérieur a fait savoir que toutes les mesures sont prises pour garantir aux personnes placées en rétention ou en attente d’expulsion, de meilleurs protection et traitement. Il s’agit, selon lui, d’éviter les mêmes dérapages enregistrés l’an dernier. « Pour cette opération, nous respectons les droits de l’homme. Nous faisons de sorte que l’être humain soit respecté. Nous avons pris des mesures pour que les biens de ces personnes soient aussi protégés. », a-t-il rassuré.

D’après le porte-parole de la police, colonel Jules Monkala-Tchoumou, des moyens importants sont déjà mis à la disposition de la police pour faciliter les rapatriements : « un centre de rétention a été aménagé à Pointe-Noire pour accueillir les retenus, un train moderne est disponible pour permettre le transfert des expulsés vers Brazzaville, des avions seront prêts dès ce vendredi 22 mai. », a indiqué Jules Monkala-Tchoumou. L’officier de police a également fait savoir que des moyens sanitaires et des vivres sont distribués régulièrement à ces personnes.

Depuis le lancement de l’opération « Mbata ya Bakolo » le 14 mai dernier à Pointe-Noire, plus de 1500 étrangers en situation irrégulière ont été appréhendés. Cette opération qui concerne tous les étrangers sans-papiers, a permis de placer en rétention entre autres, des sujets de la République Démocratique du Congo,  du Sénégal, du Mali, de la Guinée, du Burkina Faso, du Nigéria, et de la Côte-D’Ivoire. 

 

 

 


Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

-Le ministre Raymond Zéphirin Mboulou -Les diplomates présents à la rencontre