Les Dépêches de Brazzaville



Insertion professionnelle : la FCA relance la formation des filles déscolarisées


Parmi les soixante filles mères apprenantes inscrites au centre de formation, dix sont soutenues par la FCA. Le but étant de leur donner un second départ par le biais d’une formation professionnelle qualifiante et rapidement opérationnelle. La durée de la formation est de deux ans.

Niclette Kimbébé, 27 ans, a bénéficié de la formation en coupe et couture grâce la FCA. Bien que  mariée, et mère de deux enfants, la jeune maman n’a pu poursuivre ses études à l’Université faute de moyens. Ses parents et son mari étaient dans l’incapacité de financer même sa formation.

Déjà veuve dès son jeune âge, Michelle Mampassi, 21ans, et  mère d’un enfant de huit mois est également soutenue par la FCA. Elève en terminale G2, elle s’est sentie obligée d’arrêter les études par manque de moyens.

Contrairement à ses deux collègues, Gidrelle Ngobolo, 19 ans finance seule sa formation. Elle a saisi de l’opportunité pour lancer un appel de soutien à la présidente de la  FCA, Antoinette Sassou N’Guesso.

Après avoir exprimé sa gratitude à la FCA, la directrice du centre de formation, Audrey Diatoula, a joint également sa voix pour solliciter le soutien de cette Fondation pour l’achat du matériel. Elle a également évoqué le problème de niveau des apprenantes. Pour y remédier, les agents de l’alphabétisation passent de temps en temps pour la remise à niveau.

« Les apprenantes dont les parents financent la formation ne s’impliquent malheureusement pas. Par contre, celles qui n’ont pas de moyens sont réellement motivées », a expliqué la responsable.

Après avoir rappelé les missions de la FCA dès sa création, la secrétaire générale adjointe, Rosalie Biangana, qui dirige le département de l’éducation a invité les apprenantes à mettre à profit toutes les connaissances qui leur sont données.

« Que les filles soient sérieuses dans leur formation et  sortir de là avec un métier pour pouvoir soutenir leurs enfants. Car nombreuses d’entre elles sont célibataires, et d’autres des veuves ».

Elle a rappelé comment la jeune fille mère qui se retrouvait du fait de la maternité dans le monde de la responsabilité adulte, était souvent abandonnée à son propre sort avec un avenir lourdement hypothéqué.  Dès sa création, a-t-elle poursuivit, « la FCA a fait de cette catégorie de la population son cœur de cible ».

Répondant sur l’aide à apporter à d’autres filles apprenantes, Rosalie Biangana a dit prendre note, et réfléchir dans quelle mesure la Fondation peut apporter un appui « substantielle » au centre.

En ce qui concerne la sélection des filles mères, le choix a été fait par les affaires sociales de la circonscription de Madibou, à partir des enquêtes menées. Le souhait de la FCA, a-t-elle indiqué, est de former beaucoup filles ou de jeunes gens dans tout le pays « pour qu’ils aient un souvenir de la part de la première dame qui se souci de la formation des jeunes ».

Dans les prochains jours, la FCA entend relancer d’autres projets suspendus depuis des années. Elle a promis poursuivre son action dans d’autres arrondissements de la capitale, pour permettre à d’autres filles mères déscolarisées de bénéficier d’une quelconque formation, afin de se prendre en charge.


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Légendes et crédits photo : 

-La délégation de la Fondation Congo Assistance s'entretenant avec la directrice du centre -Une vue des apprenantes (Crédit photo Adiac).