Les Dépêches de Brazzaville



Investissements directs étrangers : 2018 est une année de reprise pour l’Afrique


L’analyse de la Cnuced se fonde sur deux événements majeurs qui contribueront, selon elle, à booster les investissements directs étrangers dans le continent africain au courant de cette année. Il y a d’abord la prévision d’une reprise modeste des prix des produits de base sur le marché international. Le rapport de l'agence onusienne relève également le renforcement attendu de la coopération économique entre les pays de la région. Toutefois, s’empresse-t-elle de mettre en garde, l’Afrique doit rapidement s’affranchir de sa forte dépendance aux produits de base pour éviter de connaître une évolution en dents de scie des investissements directs étrangers, au gré de la conjoncture internationale.

Plus loin, le rapport dresse un bilan plus exhaustif pour l’année 2017, marquée par une chute des flux d’investissements étrangers directs vers l’Afrique de l’ordre de 21 % par rapport à 2016. Les principales économies de la région n’ont réussi à attirer que quarante-deux milliards de dollars américains à cause de la faiblesse des prix du pétrole et des conséquences dramatiques de la récession au niveau macro-économique, martèle le Cnuced. Le pire résultat est réalisé malheureusement par l’Afrique subsaharienne. En effet, les entrées ont connu une baisse importante, se situant à 28,5 milliards de dollars américains dont près de six milliards en Afrique centrale. Même si la sous-région affiche une baisse inquiétante de 22 %, on est loin du record de 66 % de baisse de l’Afrique australe (3,8 milliards de dollars américains).

Le dernier point porte, bien entendu, sur les champions de la région dans le domaine des investissements directs étrangers. Le rapport identifie globalement quatre destinations privilégiées : l’Éthiopie, le Maroc, le Kenya et l’Égypte. En 2017, l’Éthiopie a attiré 3,6 milliards de dollars américains d’investissements directs étrangers, loin devant le Maroc avec ses 2,7 milliards et le Kenya avec ses six cent soixante-douze millions.


Laurent Essolomwa