Les Dépêches de Brazzaville



Investissements : regain d’intérêt pour les mines congolaises


Le récent voyage effectué par Félix Tshisekedi aux Etats-Unis d’Amérique aura été bénéfique à plus d’un titre, lorsque l'on s'en tient aux retombées économiques engrangées par la République démocratique du Congo (RDC), redevenue fréquentable pour les milieux d’affaires américains. Ceux-ci se bousculent déjà au portillon à l’instar de la société minière d’or, Barrick, dont le directeur exécutif, le Dr Mark Bristow, a été reçu en audience ce week-end par le président de la République.

Au menu, les possibilités d’extension du gisement 11 000, récemment découvert à la mine d’exploitation très prospère de Kibali ainsi que la confirmation d’autres extensions nouvelles en aval du gisement sur le site Gorumbwa. L’interlocuteur du chef de l'Etat a salué les opportunités d’affaires qu’offre désormais la RDC, avec à la clé d’importants progrès réalisés grâce au nouveau code minier. « C’est un nouveau pays, un nouveau gouvernement. Comme vous l’avez lu, nous les avons rencontrés à plusieurs reprises à Washington, Goma et Kinshasa et j’ai beaucoup d’espoir pour la RDC. C’est un endroit passionnant. Nous sommes très enthousiastes à l’idée de trouver quelque chose en RDC et nous continuons à explorer la région », a déclaré à la presse Mark Bristow, au sortir de l’audience.

Ce regain d’intérêt manifesté par le géant minier Barrick est la résultante des contacts pris par Félix Tshisekedi avec son patron, lors de son dernier passage à Washington DC. De commun accord, les deux parties ont pris l’engagement d’œuvrer dans le sens d’un partenariat visant à développer l’industrie minière de l’or du pays. Il s’en est suivi une série d’autres réunions à Kinshasa avec les équipes de Barrick. Ce qui confirme le bien-fondé des initiatives de partenariat prises par le président de la République et les stratégies mises en place visant à soutenir la croissance continue du secteur minier au profit des investisseurs congolais et d’autres parties prenantes.    

Cette évolution dans les relations entre le gouvernement de la RDC et les partenaires miniers tranche avec un passé chargé de tension et d’incompréhensions qui n’avaient pas lieu d’être. L’on se rappelle le courroux suscité par la récente augmentation du taux de redevance en RDC et par l’imposition de nouvelles taxes occasionnées par la promulgation du nouveau code minier, en 2018. A cela s’ajoutent les réglementations mises en place, le système légal, le régime de taxation, les infrastructures, la stabilité politique, les lois concernant le travail, etc. Ce qui, en conséquence, avait refroidi les ardeurs des investisseurs étrangers vis-à-vis des mines congolaises.   

Pour revenir à Kibali qui intègre également Randgold resources, il est à noter qu’elle est classée parmi les dix plus grandes mines d’or au monde. Elle exploite Kibali en tant que coentreprise avec AngloGold Ashanti et le groupe parapublic congolais Sokimo.


Alain Diasso