Les Dépêches de Brazzaville



Italie : « L’Afrique, c’est chic ! », une exposition sur l’orgueil d’une Afrique qui bouge


L’intitulé est en français mais les participants se recrutent bien au-delà de la seule zone francophone africaine. « L’Afrique, c’est chic ! » est une exposition itinérante autour des œuvres d’art réalisées par la congrégation religieuse des Sœurs de Marie Auxiliatrice à Brazzaville et en Afrique. Elles sont proposées à l’admiration des habitants de Rome depuis vendredi dernier jusqu’à dimanche 18 octobre. Avant, elles avaient été présentées dans d’autres villes.Tissus et tailleurs ne sont pas présentés sous forme de défilé de mode mais de produits finis.

« L’Afrique, c’est chic ! », ce sont aussi les arts, la peinture, la céramique, et les jeux à découvrir. Ils proviennent  de la République démocratique du Congo, de Côte d’Ivoire, du Gabon, du Togo et du Mozambique. Il s’agit de réalisations et de prestations produites par les enfants marginalisés et les artistes en herbe. Le travail va occuper les visiteurs de l’exposition itinérante autour d’un orgueil africain qui aura à détonner au milieu des nouvelles moroses de ces jours-ci.

Ébola apporte aujourd’hui bien de grisaille à l’image d’une Afrique devenue irrémédiablement  le continent de ce qui est négatif. « L’Afrique, c’est chic » est à la fois une imprécation et une proclamation pour qui veut bien sortir des schémas habituels. Outre les habits venus de Brazzaville, le Congo s’illustrera aussi par des tableaux à l’huile réalisés par des peintres de Pointe-Noire. Leur art s’est consolidé durant les âpres années de la guerre des années 1990.

De la République démocratique du Congo, les réalisations proviennent d’un centre de récupération et de réhabilitation de Lubumbashi. Zone de ce que la planète compte comme minerais précieux, les enfants entendent y dire aux adultes que la guerre n’est pas tout. Ils vont présenter des boîtes de rangements réalisées à partir de tiges de maïs et de feuilles de banane séchées. Tout aussi originales seront les œuvres venues du Gabon où les enfants font preuve de création en inventant des jouets avec tout ce qui leur tombe sous la main, déchets des villes ou matériaux organiques naturels.


Lucien Mpama