Les Dépêches de Brazzaville



JO de Tokyo : la délégation congolaise ne sera pas à la hauteur de l'évènement


Lors de son assemblée générale ordinaire du 25 juillet, le  Cnosc s’est dit préoccupé par le bilan des sportifs congolais l’année écoulée. La participation peu convaincante des athlètes congolais aux derniers Jeux africains de Maroc en 2019 a notamment obligé ce comité à revoir ses plans. Pour se relever des contre-performances à répétition, il  a en effet recommandé aux fédérations sportives nationales d’entamer dans la foulée la tenue des assemblées générales électives, la politique de détection afin de relever le défi de la performance lors des futures échéances.

« Il nous revient, à nous tous, de prendre dès aujourd’hui des dispositions pour une participation de qualité de nos athlètes aux Jeux de la Francophonie en 2021 à Kinshasa, aux Jeux africains d’Accra en 2024 et aux Jeux olympiques de Paris toujours en 2024 », a déclaré Raymond Ibata lors de l’assemblée générale ordinaire du Cnosc le 25 juillet.  «Tout cela  découlera d’une part de l’énergique prise en main des administrations de nos différentes structures, d’autre part d’un encadrement motivant des athlètes pour lesquels la détection doit immédiatement être engagée dès la sortie de nos assemblées générales électives », a-t-il poursuivi.  

 Trois médailles seulement  (une d’argent et deux de bronze), le Congo a occupé la 33e place aux derniers Jeux africains qui se sont tenus en 2019 au Maroc sur 44 nations. Une régression par rapport à la prestation livrée quatre ans avant à Brazzaville lors des 11e Jeux africains, les Diables rouges avaient en effet  occupé la 6e place au classement général avec plus d’une trentaine de médailles dont huit en or.

Le manque de financement pourrait être l’une des causes de cette déconvenue puisque le Congo n’avait pas réussi à mettre toutes les chances de son côté. Sa faible délégation avait déjà au départ réduit ses chances de médailles.  « Aujourd’hui, le bilan général de l’année 2019 porte à déduire avec la participation peu élogieuse de notre pays aux 12e jeux africains de Rabat que nous avons enregistré très peu d‘avancées. S’il y a à féliciter le dynamisme de certains dirigeants des fédérations, il y a aussi à déplorer le manque endémique de financement qui fait que nos athlètes n’aient pas pu participer pour la majorité des cas aux épreuves qualificatives des jeux olympiques de Tokyo. Ces jeux ne connaîtront pas une participation massive de nos athlètes », a reconnu Raymond Ibata.

Si les spécialistes ont l’habitude de dire qu’on ne forme pas un athlète en quelques mois,  les quatre années sont largement suffisantes pour relever ce défi.  La balle est désormais dans le camp du Cnosc, des fédérations et le gouvernement qui doivent chacun jouer sa partition pour assurer une représentation de qualité des athlètes  congolais à Paris, en France en 2024, sinon on connaîtra toujours  le même refrain.

 


James Golden Eloué

Légendes et crédits photo : 

Raymond Ibata s'adressant aux délégués des fédérations sportives nationales/Adiac