Les Dépêches de Brazzaville



Journée de l’industrialisation de l’Afrique : le secteur privé doit investir davantage


« L’entreprenariat et les entreprises autonomes contribuent à la réduction de la pauvreté, car ils sont la principale source d’activité économique qui favorise la croissance économique, la création d’emplois, le changement et l’innovation », a déclaré le directeur général de l’industrie. Un entreprenariat dynamique est, selon lui, capital pour permettre aux personnes de créer des revenus pour eux et pour les autres. Cependant, l’un des principaux obstacles à la création et à l’expansion des entreprises demeure l’absence d’un lien entre les services financiers et non financiers, « la surliquidité des banques ne permettant pas aux entreprises d’avoir des prêts ».

Pour y remédier, deux approches sont définies à savoir : la promotion des investissements et du développement  des entreprises, en disposant d’une base d’investisseurs nationaux solide pour attirer des investisseurs étrangers directs ; la mise en place d’un programme compétitif de subventions pour soutenir des activités de développement dirigées par les jeunes. Notons que pour mettre l’accent sur les projets de ce secteur clé, deux domaines sont ciblés par le gouvernement. Il s’agit du secteur de la construction et de celui de l’agro-industrie.

À propos de construction, une unité privée de fabrication de ciment s’implantera « d’ici peu », dans la Bouenza. Et à Makoua (Cuvette), sera installée une usine de fabrication de tuiles à base d’argile. En outre, le secteur de l’agroalimentaire pose quelques problèmes dus au manque de complicité entre les ministères de l’Agriculture et de l’Industrie. « Il faut qu’il y ait une corrélation inter-ministérielle. Car, pour mettre en place une industrie agroalimentaire, il faut que nous sachions la quantité et la qualité du produit que les agriculteurs sont capables de nous fournir. La majorité des entreprises du secteur privé importent de la matière première », a souligné Rigobert Youlouyoulou Pessy.

Justifiant le retard du Congo en matière d’industrialisation, même après avoir célébré vingt-trois fois la Journée de l’industrialisation de l’Afrique déjà, Rigobert Youlouyoulou Pessy a indiqué que le retard serait dû notamment à la crise politique que le pays a connue.


Lopelle Mboussa Gassia