Les Dépêches de Brazzaville



Justice : un plaidoyer pour la révision du procès de l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila


La CRDD, un parti politique membre de la plate-forme Ensemble pour le changement, exhorte le président de la République à prendre des mesures urgentes qui conduiront à la révision du procès des assassins de feu président Laurent-Désiré Kabila.  Pour son président, Huit Mulongo, qui  a fait cette requête, le 14 avril, lors d’une conférence de presse organisée à Lubumbashi, province du Haut-Katanga, une telle décision du chef de l’Etat traduira dans les faits sa détermination de « déboulonner le système dictatorial » installé dans le pays. « Permettez qu’on révise le procès de Laurent-Désiré Kabila. C’est un des éléments qui vont nous rassurer que nous sommes entrés dans un système qui permet de déboulonner l’ancien système », a-t-il affirmé.

 Huit Mulongo a dit adresser sa demande au président de la République qui a promis « de déboulonner le système des antivaleurs », parmi lesquelles la mort, le 16 janvier 2001, de l’ancien président de la République démocratique du Congo, Laurent-Désiré Kabila. « Presque 70% de Congolais n’ont pas été convaincus par le procès qu’on nous a fait avaler. On nous enferme M’zee dans quelque chose qu’on appelle mausolée pour nous endormir », a-t-il fait remarquer.

Huit Mulongo, qui a avoué ne pas pouvoir s’adresser « à ceux qui ont camouflé la problématique de la mort de feu Kabila », a également recommandé que le corps de Laurent Désiré Kabila soit ramené au Katanga, « terre de ses ancêtres ».

Laurent-Désiré Kabila, rappelons-le, a été le tombeur du maréchal Mobutu et de son système. A l’issue d’un procès organisé à Kinshasa, plusieurs personnes ont été condamnées à mort pour leur implication dans son assassinat. La majorité de ces détenus, dont le colonel Eddy Kapend, l’aide de camp du président assassiné, croupit encore à la prison centrale de Makala.


Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Le colonel Eddy Kapend, l'aide de camp de Laurent Désiré Kabila, est l'un des condamnés pour son assassinat