Les Dépêches de Brazzaville



Le coronavirus accroît les risques de traite d'êtres humains


"Alors que le Covid-19 restreint les déplacements, absorbe les ressources chargées de faire respecter la loi et réduit les services publics et sociaux, les victimes de trafics d'êtres humains ont encore moins de chances de pouvoir s'échapper et trouver de l'aide", alerte Ghada Wali, directrice exécutive de l'ONUDC.

Au delà du risque d'attraper le virus, une récente étude de l'ONUDC montre que les fermetures de frontière empêchent certaines victimes de rentrer chez elles. Les victimes doivent en outre affronter des ralentissements dans les procédures légales et risquent des mauvais traitements supplémentaires ou bien d'être laissées à l'abandon par leurs ravisseurs.

Parallèlement, le nombre d'enfants forcés d'aller mendier ou chercher de la nourriture dans les rues augmente à présent que les écoles sont fermées et ne peuvent plus offrir un abri et un endroit où manger.

L'organisme avertit que les trafiquants pourraient devenir plus actifs et s'en prendre à des personnes devenues encore plus vulnérables parce qu'elles ont perdu leur source de revenus en raison des mesures pour contrôler le coronavirus.

Selon le rapport pour 2018 de l'ONUDC sur la traite d'êtres humains, l'exploitation sexuelle et le travail forcé constituent les principales formes du trafic qui affecte surtout les femmes et les filles. Une victime de la traite sur trois est un enfant.

 


Julia Ndeko avec AFP