Les Dépêches de Brazzaville




Le numérique et vous…


Le premier point d’échange internet congolais

Lors de l’inauguration du nouveau siège de l’Agence de régulation des postes et des communications électroniques (ARPCE), le point d’échange internet congolais (CGIX), lancé en mai 2013, a été largement évoqué. Qu’apporte le CGIX aux opérateurs et aux utilisateurs ?

Mis en place par l’ARPCE et cofinancé par le gouvernement congolais et la Banque mondiale dans le cadre du projet Central African Backbone (CAB), le CGIX est le premier point opérationnel dans la sous-région. Il permet aux fournisseurs d’accès internet et aux opérateurs de téléphonie de se connecter entre eux en un seul point et d’échanger, en toute sécurité et confidentialité, les données informatiques nationales sans passer par l’international, engendrant ainsi une meilleure qualité de services et une réduction notable des coûts.

Le CGIX rendra beaucoup plus rapide la consultation des courriers électroniques et, de manière plus globale, l’accès au contenu hébergé localement. Les tests réalisés entre deux opérateurs locaux montrent que, grâce au CGIX, le temps de latence (la durée de réponse à une requête internet depuis son ordinateur), qui oscille aujourd’hui entre 800 et 1 200 millisecondes (ms) du fait de l’utilisation des liaisons internationales, sera considérablement réduit (entre 5 et 20 ms). Ce qui permettra aux opérateurs de réaliser des économies substantielles et au pays de conserver ses données localement.

Le CGIX présente toutes les garanties requises de sécurité et de confidentialité. Il encouragera les fournisseurs de contenu (Google, Facebook, Yahoo, etc.) à s’établir dans le pays, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives de croissance et de développement grâce à une offre de services variée : services vocaux (Skype, appels), streaming vidéo/audio vidéoconférence, télémédecine, cyber gouvernement, cyberbanque…

Sur la toile, le suffixe du Congo est « .cg »

Comment gérer un trafic de données locales et s’identifier sur la toile sans un nom de domaine et donc sans souveraineté ? La question est résolue depuis plusieurs mois et le retard a été rattrapé. Le pays a récupéré son nom de domaine « .cg » à travers l’Association congolaise de nommage internet en coopération (ACNIC), créée par l’arrêté n°16 397 du 29 décembre 2011.

Désormais, plus besoin de s’adresser aux serveurs hébergés ailleurs pour se faire une identité sur la toile. Vous voulez réaliser un site internet pour servir de vitrine à votre organisation, vendre des produits et des services… Écrivez à l’ACNIC à l’adresse www.acnic.cg pour acheter votre nom de domaine. Et le reste suivra. 

Le «.cg » vient appuyer la politique d’administration électronique ambitionnée par le Congo à travers le Projet e-gouvernement en cours de réalisation dans le cadre du projet CAB. « Le “.cg” est l’identité du Congo sur la toile. C’est un outil d’appropriation de sa souveraineté sur les autoroutes de l’information. Sa gestion par des structures nationales s’imposait comme une évidence », souligne le ministre Thierry Moungalla.

Entreprises, qu’attendez-vous pour vous inscrire sur Facebook ?

Combien d’entreprises congolaises ont-elles une page Facebook ? Probablement 2 ou 3 %, peut-être moins encore. Ce qu’elles ignorent, c’est que Facebook est aujourd’hui un maillon essentiel de toute stratégie de communication.

En effet, Facebook est le réseau social le plus dense et le plus dynamique, même si la tendance tend à changer depuis quelque temps avec l’apparition d’autres réseaux. Fin 2013, plus de 90% des marques ont leur page. Et vous, qu’attendez-vous ? Ne croyez pas à l’argument selon lequel votre clientèle n’est pas sur Facebook , car la communauté se crée et s’entretient.

Pourquoi se priver du potentiel de ce réseau social pour développer votre notoriété, interagir avec vos clients ou prospects et fidéliser votre communauté ? Voici quelques chiffres qui peuvent changer votre raisonnement. Certes, le taux de pénétration le plus fort est chez les 18-29 ans (90%), mais les autres segments croissent très vite : 72% chez les 30-49 ans, 60% chez les 50-64 ans et 43% chez les plus de 65 ans. En bref, plus d’excuses, il est grand temps de franchir le pas avant de prendre un retard difficile à rattraper.

Quentin Loubou