Les Dépêches de Brazzaville



Ligue des champions UEFA : le Real se pose en favori à sa propre succession


La dream-team du Real Madrid envoie un message à l’Europe
Lors de cette première journée, Cristiano Ronaldo et ses coéquipiers ont envoyé un message au reste du continent : ils feront tout pour conserver la Coupe aux grandes oreilles dans leur vitrine à trophées. Face aux Suisses du FC Bâle, tombeurs ces dernières années de Chelsea, Manchester United et du Bayern, Carlo Ancelotti a aligné deux trios en or : Kroos-Modric-Rodriguez au milieu et Ronaldo-Benzema-Bale. Et a prouvé que pour un grand entraîneur abondance de biens ne nuit pas : résultat, un score sans appel de cinq buts, et le millième but en coupes d’Europe du Real inscrit par Karim Benzema.

Gervinho régale, Keita repousse le temps qui passe et la Louve rugit
De retour en Ligue des champions après quatre ans d’absence, l’AS Rome de Gerinvho, deux buts et une passe décisive, ne fait pas dans la dentelle face au CSKA Moscou 5-1. Comme si les années qui passent n’avaient aucune prise sur lui, le Malien Seydou Keita a parfaitement honoré son rôle de métronome du milieu de terrain. Notons la réduction du score moscovite du Nigérian Ahmed Musa.

Brahimi-Aboubakar, duo gagnant des Dragons du FC Porto
L’autre carton de la semaine est à mettre au crédit du FC Porto, qui a humilié le Bate Borisov (6-0). Grand artisan de ce succès, l’Algérien Yacine Brahimi a inscrit un triplé. Entré en cours de match, le Camerounais Vincent Aboubakar a clos le festival.

L’Olympiakos fait mordre la poussière au finaliste 2014
La sensation de cette première journée reste le succès probant de l’Olympiakos de Delvin Ndinga, tombeur du finaliste 2014, l’Atletico Madrid (3-2, but du Franco-Congolais Masuaku et doublé du Maroco-Néerlandais Afellay). Passer trois buts au champion d’Espagne n’est pas une mince affaire. Si ce résultat reste à confirmer, il tend à prouver que la bonne prestation des Grecs l’an passé (élimination sur le fil par Manchester United en huitièmes de finale) n’était pas le fruit du hasard.

La Juventus, le Zenith et Dortmund passent au vert…
Les débuts en fanfare de ces trois formations, auxquelles on peut ajouter la Juventus de Turin face à Malmö (2-0, doublé de Carlos Tevez et une passe décisive de Kwadwo Asamoah), le Zenith Saint-Pétersbourg chez le Benfica Lisbonne (2-0, buts de Witsel et Hulk) et la victoire de Dortmund face à Arsenal (2-0, buts d’Immobile et d’Aubameyang), tranchent avec l’entame moyenne de plusieurs cadors.

Le Bayern sans convaincre, les Citizens comme d’habitude
Le Bayern de Munich a certes assuré l’essentiel en battant Manchester City, grâce au but de Jerome Boateng, ancien Citizens, mais aucune des deux formations ne peut se satisfaire du contenu : les Bavarois ont joué au handball pendant de longues minutes, tandis que les Anglais ne sont pas parvenu à développer leur jeu, ce qui devient une habitude en Ligue des champions.

FC Barcelone, trois points mais un entraîneur mécontent
Du côté de Barcelone, court vainqueur des Chypriotes de l’Apoel Nicosie (1-0, but de Piqué), Luis Enrique est mécontent de la prestation de son équipe, qui aurait pu concéder le match nul sans un arrêt de Ter Stegen à la 92e face à Manduca : « Nous ne pouvons pas nous contenter de ça, nous devons jouer mieux que ça. » La formation catalane, qui ne peut pas encore aligner Luis Suarez, reste toutefois sur une série de 4 victoires en autant de matchs officiels.

Liverpool, la victoire sans briller ; Drogba, le début de la fin ?
À Liverpool, les trois points sont au rendez-vous, mais ce fut difficile face aux modestes Bulgares de Ludogorets (2-1, Balotelli et Gerrard, contre David Abalo). Mais le plus poussif concerne Chelsea et Paris, tenus en échec par Schalke et l’Ajax d’Amsterdam sur le même score d’un but partout. Titulaire, Didier Drogba n’a pas convaincu de la nécessité de son retour chez les Blues. Peu séduisant, Fabregas avait ouvert le score, mais Huntelaar a égalisé.

Le PSG en proie au doute
Les Parisiens ont, eux, confirmé que quand Zlatan Ibrahimovic n’est pas dans un bon jour, la machine se grippe facilement. Buteur, Cavani déçoit chaque jour un peu plus, tandis que Lucas vendange trop pour franchir un cap. L’absence de vrais joueurs de couloirs et les errements tactiques de Laurent Blanc maintiennent le doute sur la capacité du PSG à parvenir dans le dernier carré.


Camille Delourme