Lire ou relire: « Vumuk’ ! Ma part de souffle » de Florent Sogni Zaou
Dans la foulée, et au moyen d’un riche lexique qui appartient au champ sémantique de la mort, la violence, la torture et l’oppression, Sogni Zaou exprime le même malaise existentiel. Le passage du colon caractérisé par l’esclavagisme et la déportation est pareil à un cyclone qui a tout détruit sur son chemin. Le pays entier est plongé dans une nuit obscure, symbole de la victoire des ténèbres sur le jour. L’envers du soleil l’emporte sur la vie : « Congo/ o Congo /je t’ai rendu visite/ dans ton lit de mort/ (…) Mes jambes allongées/ Violent l’intimité des vagues/ Pour rejoindre les deux bouts du destin » (pp. 20-21). En recourant à la brièveté et à la précision, ce recueil laisse transparaitre une plume de qualité qui est la marque de la maîtrise de l’art poétique. Né en 1957 à Pointe-Noire (République du Congo), Florent Sogni Zaou est journaliste de profession et président du Pen Congo. Au nombre de ses publications, on compte « L’homme d’Affaires », « Les goyaves amères », « La saison des chenilles », « La liberté de la presse au Congo-Brazzaville », etc. Aubin Banzouzi Légendes et crédits photo :Photo: Couverture de l'ouvrage |