Les Dépêches de Brazzaville



Lutte contre la violence et la maltraitance faites aux enfants : les acteurs du projet mettent en place des passerelles de travail


La réunion de concertation s’inscrit dans le cadre du microprojet « Lutte contre la violence et la maltraitance faites aux enfants » mis en œuvre par le consortium Secours international du mouvement chrétien pour la solidarité (Simcs), Association jeune, exprime-toi (AJETS) et Association espace enfants (AEE). Celui-ci est financé par le PCPA/CFSI avec l’appui de l’Union européenne et l’Agence française de développement (AFD). L'objectif  de cette rencontre est de faciliter et consolider le dialogue entre les parties prenantes (Organisations de la société civile, groupes vulnérables, pouvoirs publics, communautés) et de mobiliser les acteurs à travers la poursuite des actions de sensibilisation d’une part et les actions de plaidoyer de l’autre, pour plus de promotion et de respect des droits de l’enfant, s’inscrivant dans la durée.   

En effet, après les sessions de sensibilisation  dans les écoles, au sein de la force publique, dans les quartiers et les communautés, les parties prenantes ont initié cette rencontre  afin de développer des passerelles et des liens de collaboration participative par un dialogue permanent des parties prenantes à l’action sécuritaire ou de protection des droits de l’enfant, afin de prévenir avec justesse et efficacité la violence et la maltraitance faites aux enfants. Partager l’initiative du plaidoyer pour la gouvernance des droits de l’enfant fondée sur la loi n°4 -2010 du 14 juin 2010 portant protection de l’enfant en République du Congo a guidé aussi les initiateurs du projet.

L’équipe de coordination du microprojet composée de Martin Tsika, du consortium Simcs, AJETS  et AEE,  Jessica Mamoni Goma, procureur près le tribunal pour enfants, d’Aubin Djondo Kendé, directeur départemental des droits humains de Pointe-Noire, a, en concertation avec les parties prenantes, plaidé pour la consolidation de la synergie collaborative en vue de lutter efficacement contre la violence et la maltraitance faites aux enfants en attendant l’adoption des textes d’application relatifs à la loi portant protection de l’enfant en République du Congo. De même, elle envisage aussi une réfléxion sur le dispositif de collaboration participative accompagné des outils de travail pour garantir les droits de l’enfant au Congo.  Ce travail va, à terme, aboutir à l’élaboration de la stratégie et les grands axes du plaidoyer pour inciter le gouvernement à prendre les textes d’application relatifs à la loi sur la protection de l’enfant.

Au vu des échanges, la constance s’est dégagée sur la responsabilité des parents et de l’Etat. Des parents souvent démissionnaires et incapables de prendre des décisions efficientes pour l’avenir de leurs enfants. Le manque de communication entre les enfants et les parents dans la famille, la méconnaissance de la loi n° 4-2010 du 14 juin 2010 ont été les différents écueils à surmonter à l’avenir. « L’application des sanctions et les poursuites judiciaires à l’encontre des parents agissant en irresponsables comme le prévoit la loi devrait être la première mesure dissuasive », a conclu la procureur près le tribunal pour enfants.    


Hervé Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

La tribune lors de la réunion du cadre de concertation crédit photo"Adiac"