Les Dépêches de Brazzaville



Lutte contre le coronavirus : l’ONU octroie 15 millions de dollars aux pays vulnérables


L'aide qui vient du Fonds central pour les interventions d'urgence (CERF) fait suite à l’appel de fonds lancé récemment par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Ce financement sera versé à l’OMS et au Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef). Il servira à financer des activités essentielles comme l’analyse continue de la propagation du virus, les enquêtes sur les cas et le travail des laboratoires nationaux.

« L’augmentation subite du nombre de cas en Italie, en République de Corée et en République islamique d’Iran est extrêmement préoccupante. Il y a maintenant des cas liés à l’Iran au Bahreïn, en Iraq, au Koweït et en Oman ainsi que des cas liés à l’Italie en Algérie, en Allemagne, en Autriche, en Croatie, en Espagne et en Suisse », a déclaré l’OMS, en spécifiant que cette aide est une réponse favorable aux inquiétudes présentées par l’institution sanitaire mondiale quant au risque mondial que représente l’épidémie de COVID-19. D’autant plus, ce risque était devenu très élevé.

 « Rien n’indique encore que le virus se propage librement. Tant qu’il en est ainsi, nous avons encore une chance de l’endiguer. », a souligné le secrétaire général adjoint de l’ONU aux affaires humanitaires et coordonnateur des secours d'urgence, Mark Lowcock avant d’insister sur le fait que les Etats doivent prendre des mesures rapides et efficaces pour détecter les cas sans retard, isoler et soigner les malades ainsi que repérer les contacts.

« Il faut agir maintenant pour éviter que le virus ne mette d’autres personnes en danger. Cette subvention du fonds d’urgence de l’ONU aidera les pays dont le système de santé est fragile à renforcer les opérations de détection et de riposte. Elle peut sauver la vie de millions de personnes vulnérables », a ajouté, Mark Lowcock.  

Pour le responsable de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, l’humanité est à un stade crucial de l’épidémie. Ainsi, la priorité est de juguler la COVID-19 en renforçant la surveillance, en menant des enquêtes approfondies pour recenser les contacts et en appliquant des mesures adéquates pour éviter que le virus ne continue à se propager.

« Le souhait est que le virus ne se propage pas dans des pays dont le système de santé est faible. C’est l’une de nos plus grandes préoccupations. Ces crédits vont permettre d’aider ces pays à se tenir prêts pour repérer et isoler les cas, protéger les agents de santé et traiter les malades avec dignité en leur prodiguant des soins adéquats. On pourra ainsi sauver des vies et faire reculer le virus », a-t-il déploré.

 Réagissant de son côté, la directrice exécutive de l’Unicef, Henrietta Fore, a reconnu qu’à ce moment charnière, tout doit être mis en œuvre pour faire refluer l’épidémie. « Cette aide cruciale de l’ONU contribuera à financer l’action que nous menons au niveau mondial pour renforcer les systèmes de santé faibles et informer les enfants, les femmes enceintes et les familles sur les moyens de se protéger », a conclu Henrietta Fore.


Rock Ngassakys