Les Dépêches de Brazzaville



Médias : des carences relevées dans le code d’éthique et de déontologie des professionnels de la presse


La cérémonie s’est déroulée en présence de l’archiprêtre Maxime Oumba, directeur de la RVO; de Léon Jean-Félix Evongo, délégué du Conseil supérieur de la liberté de communication (CSLC) de Pointe-Noire et du Kouilou; et des journalistes des différents organes de presse de la place. Le séminaire sur l'imprégnation du code d’éthique et de déontologie des professionnels de l’information et de la communication, issu des assises nationales de la presse congolaise tenues du 25 au 28 octobre 2018 à Brazzaville, a réuni les agents de la RVO, qui l'ont scruté de fond en comble.

Ce document qui régit l’exercice du métier de journaliste au Congo devant être vulgarisé tel qu'exigé par le CSLC qui veille à son application, la RVO a pensé que son affichage simple ne suffit pas.  Aussi cette radio a-t-elle pris l'initiative d'organiser un séminaire pour mieux vulgariser son contenu, a expliqué l’archiprêtre Maxime Oumba.

L’activité placée sous son patronage a permis de plancher sur trois thèmes. Le premier a porté sur les raisons des assises de la presse congolaise d’octobre 2018 à Brazzaville (historicité de la presse congolaise depuis l’époque coloniale jusqu’à ces assises en passant par le mouvement des indépendances, la conférence nationale, les états généraux de la presse et de l’information, la charte de l’information et de la communication). Les deux autres ont été axés sur les droits et devoirs du journaliste.

Dans le rapport du séminaire rendu public par Ponteléimon Djo-Fély Balendé, chef de service de la rédaction et des programmes, chargé du personnel de la RVO, les participants ont révélé que le code d’éthique et de déontologie porte plus sur les devoirs que sur les droits, avec un regard porté plus sur les fonctionnaires de l’Etat. Ils ont aussi relevé le fait que ce document reste muet sur la question des agréments pour ouvrir une chaîne de radio ou de télévision et sur le mauvais traitement infligé aux professionnels de la presse par le patronat. Il a aussi été noté l’absence des medias confessionnels et la présence des retraites et des étudiants qui, pour eux, n’avaient pas des obligations et des avantages à défendre pendant ces assises d’octobre 2018 et le fait que les questions comme celles portant sur la formation et la sécurisation des journalistes n’ont pas été évoquées.

Louant l’initiative de la RVO, Léon Jean-Félix Evongo a exhorté les participants à mettre en application ce qu’ils ont appris, à respecter le code d’éthique et de déontologie. «  Ce code prend en compte l’ensemble des préoccupations des journalistes dans leur métier ainsi que les aspects qui vont leur permettre de l'exercer en toute honnêteté et sécurité», a-t-il souligné, invitant les participants au séminaire à acquérir la carte de presse. Le délégué du CSLC  a souhaité être convié aux prochaines retrouvailles du genre pour plus d’éclaircissements sur les différents aspects du code.

La cérémonie de restitution a aussi marqué la clôture du séminaire qui a été une véritable  école, a indiqué Ponteléimon Djo-Fély Balendé. «Nous avons acquis des connaissances qui nous permettront d’être plus performants et plus aisés à exercer notre métier. Maintenant que nous sommes plus édifiés sur nos obligations et sur nos avantages, nous savons mieux ce à quoi nous devons nous en tenir», a-t-il déclaré.

Les participants ont souhaité que ce genre d’activités soit organisé davantage. Par ailleurs, malgré le caractère restrictif que présente ce code d’éthique et de déontologie des professionnels de l’information et de la communication, ils se sont dits déterminés à le respecter.  


Lucie Prisca Condhet N’Zinga

Légendes et crédits photo : 

-Ponteléimon Djo-Fély Balendé lisant le rapport du séminaire/ Adiac