Les Dépêches de Brazzaville



Musique : Jean-Joseph Nianzi Gaulard, un artiste à connaître


Jean-Joseph Nianzi GaulardÀ 70 ans, Jean-Joseph Nianzi Gaulard, né le 18 septembre 1950, aligne œuvre sur œuvre dans le paysage musical congolais actuel des deux Congo. À travers ses productions musicales, en appui de clips, l’artiste congolais place à la fois la voix, les mots, la musicalité et une présence scénique. Pour ceux qui les ont écoutées et/ou vu les clips, les commentaires sont admiratifs et suscitent la sympathie pour l’artiste à la silhouette de l’éternel Sapeur au chapeau.

"Cache-cache", distribué par Cyriaque Bassoka, est sorti en fin d’année dernière, six ans après "Héritage 3S" qui rendait hommage aux grands noms de la musique congolaise. Dans ce nouvel opus, huit titres : 1-Nanette et Minette - 2-Bouyélélé - 3-Cache-cache - 4-Mossendjo - 5-Sambats - 6-Mokili makambo - 7-Odingi - 8-Auguy na fort Rousset.

Ces titres sont concoctés dans la meilleure tradition musicale congolaise des années 60 avec une sonorité aux influences afro-caribéennes. À l’apogée de son art, l’artiste se dresse comme étant l’un des derniers défenseurs de la rumba, cette musique heureuse, vibrante et jouissive. Au passage, il immortalise Jean-Serge Essous en reprenant ses deux légendaires compositions Mossendjo et Auguy na Fort-Rousset.

Ont participé à cet album : Ballou Canta (directeur artistique) ; Brice Malonga (programmation) ; Nianzi Gaulard, Ballou Canta, Mbaya Prince Martial, Abonna Parfait Bouboule (chant) ; Mavatiku Michelino, Olivier Tchimanga, Auguy Solo (guitare) ; Armel Malonga, Djimy Bass (basse) ; Simolo (percussion) et Luis Manresa (participation dans la chanson "Mossendjo").

Musicien d’expérience, Jean-Joseph Nianzi Gaulard est chanteur-compositeur. Il a été sociétaire dans les groupes « Sossa », «Rumbaya», «Kamikaze», «Les Officiers de la musique congolaise». A chaque fois, il s’est affirmé, grâce à sa forte personnalité, ses compositions d’une troublante force d’expression et sa très belle voix grasseyante, au timbre de l’artiste Jean-Serge Essous «Trois S» dont il est le véritable héritier.

 


Marie Alfred Ngoma

Légendes et crédits photo : 

Photo : Jean-Joseph Nianzi Gaulard