Les Dépêches de Brazzaville



Musique : onze chanteurs africains lancent le « cri de silence »


Ce titre s’inscrit dans le cadre d’une campagne de sensibilisation baptisée « ≠ stronger together » ou « plus forts ensemble », lancée par le programme automatisation des femmes au sahel et dividende démographique « SWEDD », financée par la banque mondiale, coordonnée par le Fonds des Nations unies pour la population « UNFPA » et l’organisation ouest-africaine de la santé « OOAS ».

L’objectif est de faire passer les messages simples et forts, pour ne pas perdre les acquis obtenus par SWEED, les quatre dernières années, en matière de scolarisation des filles, de violences domestiques et des pratiques néfastes.     

En recrudescence avec la pandémie de Covid-19, le pourcentage de grossesses précoces, en augmentation en Afrique en raison de cette pandémie, a atteint des proportions inquiétantes, notamment au Niger (40%), au Mali (38%) et au Tchad (36%). Derrière ces chiffres se cachent des drames humains qui sont aussi liés à la faible utilisation par les adolescents de ces pays de 6% à 8% des méthodes de contraception moderne.

La chanson portant des messages contre les violences faites aux femmes et aux jeunes filles a été lancée en juillet dernier. Tirant les leçons du virus Ebola, pandémie durant laquelle les femmes enceintes ont évité de fréquenter les centres de santé par peur d’être infectées, la campagne « cri de silence » informe aussi sur les risques que courent les femmes qui ne consultent pas les sages-femmes.

On y retrouve les célèbres voix de Zeynab habib du Bénin ; Alif Naab du Burkina-Faso ; Daphné du Cameroun ; Serge Beynaud de la Côte d’Ivoire ;  Manamba Kanté de la Guinée Conakry ; Mouna Mint Dendeni de la Mauritanie; Binta Torado du Niger; Fatoumata Diawara et Sidiki Diabaté du Mali ; Coumba Gawlo du Sénégal et Mounira Mitchala du Tchad. Chacun chante dans sa langue nationale pour rendre le message accessible.

 


Cissé Dimi

Légendes et crédits photo : 

Photo: Deux des artistes du collectif