Les Dépêches de Brazzaville



Parlement : le Sénat adopte la loi portant création de l’Institut géographique national


La cartographie, selon le ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique, Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou venu édifier les sénateurs, est devenue numérique et génère des millions de données, terrestres, satellitaires, souterraines qu’il faut désormais collecter, traiter, analyser et sécuriser dans ce qu’on appelle aujourd’hui les systèmes d’information géographiques.

La géomatique, d'après le ministre, qui regroupe l’ensemble des outils et méthodes permettant d’acquérir, de représenter, d’analyser et d’intégrer des données géographiques, fait appel aux métiers de la géodésie et de la photogrammétrie qui marquent cette évolution à laquelle le Centre de recherche géographique et de production cartographique ne pouvait plus faire face. « Le deuxième colloque national de la science et de la technologie du 30 juin 2001 avait déjà recommandé la création d’un Institut des sciences géographiques. Telles sont, a expliqué le ministre, les principales motivations qui justifient la création de cet Institut par le gouvernement ».

Outre ce projet, le Sénat a aussi adopté celui portant création de l’institut national de documentation et d’information scientifique et technique. Celui-ci vient remplacer le Centre national de documentation et d’information scientifique et technique créé par un décret du 25 août 1997 et dont l’organisation ni le fonctionnement n’avaient jamais été définis.

En tant qu’établissement public à caractère administratif doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière, la création de cet institut relève de la loi conformément aux dispositions constitutionnelles actuelles. Conçu pour un ensemble de missions, l’institut national de documentation et d’information scientifique et technique aura vocation à relever les enjeux et les défis de l’information scientifique et de la documentation technologique au Congo dans le contexte de l’économie du savoir et de la mondialisation.

Destiné à concevoir, proposer et élaborer des politiques publiques en matière de documentation et d’information scientifique et technique aux institutions de recherche scientifique, aux universités, aux écoles supérieures, aux dirigeants et gestionnaires, aux chercheurs et enseignants, l’Institut donnera accès à des bases de données et à de nombreuses ressources scientifiques et techniques d’origine congolaise ou étrangère et à des publications électroniques dans plusieurs domaines. « Ces deux établissements, qui étaient des centres de recherche, vont par la volonté du gouvernement devenir des instituts pour permettre à ce que le Congo puisse être au faîte de la science et de la technologie dans le monde », a conclu Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou.

 


Jean Jacques Koubemba