Les Dépêches de Brazzaville



Présidentielle : Adolphe Muzito et Moïse Katumbi plaident pour un candidat commun de l'opposition


Adolphe Muzito et Moïse Katumbi, respectivement président de la plate-forme "Nouvel élan" et "Ensemble pour le changement", tous les deux recalés à la prochaine présidentielle, se sont rencontrés le 3 septembre dans la capitale belge. L’occasion était belle pour les deux personnalités de passer en revue la situation sociopolitique du pays avec, en toile de fond, l’enjeu électoral qui, par ces temps qui courent, focalise l’intérêt général. Ecartés de la course au fauteuil présidentiel, ils ont reconnu la nécessité de mutualiser leurs efforts aux fins de baliser la voie à une victoire de l'opposition. Pour y arriver, l’unité de toute cette famille est requise afin de fédérer toutes les énergies pour une meilleure canalisation des suffrages.

Les deux personnalités ont convenu de conjuguer leurs efforts dans cette perspective. Aussi ont-elles pris l'option de travailler à l’ébauche d’un programme commun des forces de l’opposition en vue de dégager un consensus autour de la candidature commune souhaitée par le peuple congolais. D’où l’intérêt qu’ils ont manifesté d’entamer des consultations avec les autres forces du même bord, pour préparer une grande réunion qui déterminera l’orientation à suivre par rapport à la suite du processus électoral. « Les deux présidents ont décidé de mettre en commun leurs efforts afin de poursuivre les contacts avec tous les autres candidats à l’élection présidentielle et les principaux leaders de l’opposition politique en vue d’organiser, dans les meilleurs délais, une réunion visant à mettre en œuvre un plan d’actions commun pour faire échec au régime de M. Kabila et à la Céni », rapporte le communiqué publié au terme de la rencontre entre les deux personnalités.  

Pour rappel, Moïse Katumbi n’a pas pu déposer sa candidature à la présidentielle et continue d'attendre la réponse à sa requête introduite à ce propos au Conseil d’Etat. Pour sa part, l’ancien Premier ministre, Adolphe Muzito, a vu sa candidature définitivement écartée par la Cour constitutionnelle, le 3 septembre.


Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Moïse Katumbi et Adolphe Muzito à Bruxelles