Les Dépêches de Brazzaville



Projet d’agriculture commerciale : la Banque mondiale ouverte à d’éventuels ajustements


« J’ai tenu à visiter le Pdac en premier parce que c’est le projet le plus important en ce moment dans le portefeuille de la Banque en termes de montant.  Nous avons alloué plus de 60% du financement que nous avons pour le Congo au Pdac, d’où l’importance de rencontrer toute l’équipe », a indiqué Korotoumou Ouattara lors de sa première visite dans les locaux du projet, le 10 janvier à Brazzaville.

 « N’hésitez pas de nous contacter si vous constatez une lenteur dans le traitement d’un quelconque dossier. Mieux on communique, mieux on résout les problèmes qui se présentent », a-t-elle ajouté.

En outre, le mécanisme de gestion de plaintes devra, d’après elle, être très opérationnel pour recueillir au mieux les préoccupations de la population surtout celle dite autochtone. Il est aussi demandé à l’équipe du Pdac de s’appliquer davantage afin que le décaissement dont le taux actuel est de 2,6%, puisse aller progressant.

Intervenant à cette occasion, le coordonnateur du projet, Isidore Ondoki, a relevé que l’objectif de cette première rencontre était de mettre la représentante de la Banque mondiale (BM) au parfum de ce qui se fait. Il a, par ailleurs, souligné que pour l’heure, il n’y avait aucun problème qui mettait à mal l’exécution du Pdac.

Lancé en juillet 2018 pour cinq ans (2017-2022), ce projet cofinancé par le Congo et la BM à hauteur de cent millions de dollars, soit environ cinquante-cinq milliards FCFA, vise à améliorer la productivité des agriculteurs et l’accès aux marchés des groupes de producteurs et des micros, petites et moyennes entreprises agro-industrielles dans le pays.

Le Pdac a déjà commencé ses activités opérationnelles telles la réhabilitation des pistes rurales, la sélection des plans d’affaires ainsi que les études environnementales et sociales. Un plan national de développement du cacao 2 est en cours de réalisation sur la demande du gouvernement. La campagne de financement des premiers plans d’affaires est en cours et les premiers bénéficiaires des financements du projet seront connus à la fin du mois de février.

Deux sessions du comité de pilotage, organisées en septembre et en décembre derniers, ont abouti à l’adoption d’un plan de travail et d’un budget annuel évalué à dix-huit milliards FCFA pour appuyer l’activité agropastorale et halieutique.

Le Pdac a été mis en place à la suite du projet de développement et de réhabilitation des pistes rurales qui s’est exécuté de 2008 à 2017 avec des résultats jugés satisfaisants.


Lopelle Mboussa Gassia

Légendes et crédits photo : 

La représentante de la BM (en robe) posant avec l'équipe du Pdac