Les Dépêches de Brazzaville



RDPS : le parti dit non au changement de la Constitution du 20 janvier 2002


Tenu sur le thème «Dans la paix et la concorde, unissons nos forces pour faire la politique autrement », le premier congrès extraordinaire s’est prononcé sur les questions fondamentales du parti. Il a marqué la restauration et la renaissance mais également la fin des cadres consensuels et de la situation exceptionnelle qu’a connue le RDPS depuis un certain temps.

En effet, après la mort de son président fondateur, en juin 2008, le RDPS n’a cessé de battre de l’aille. Ce congrès a donc permis aux membres de ce parti de tourner la page et de recréer un RDPS nouveau en lui désignant un nouvel avenir.

C’est ainsi, au cours de cette activité, les congressistes ont examiné et adopter les amendements apportés aux statuts de leur parti avant de dire non au changement de la Constitution du 20 janvier 2002. Seul en lice des prétendants au poste du président du parti, Jean-Marc Thystere Tchicaya a été élu à l’unanimité. Il devient  le nouveau président du RDPS, en succédant à Bernard Mbatchi.

Un comité directeur de vingt-cinq membres a été mis en place. Ce qui a débouché à la formation d’un bureau politique de cinquante et un  membres. Ce bureau est présidé par Jean-Marc Thystere Tchicaya, le poste du  1er vice-président revient à Eugene Stanislas, celui du 2e vice-président à Antoine B, du 3e vice-président à Jean Félix Tchicaya, du 4e vice-président à Joséphine Castanou et celui du secrétaire général à Julien Makoundi-Tchibinda.

Aujourd’hui, après cette renaissance, le RDPS doit faire face à un défit, celui de reconquérir les espaces politiques perdus, se réimplanter sur l’ensemble du territoire national, se rassembler davantage pour aller à la conquête du pouvoir politique. C’est dans cet esprit que le nouveau président du RDPS a demandé à ses camarades de se mobiliser autour de leur valeur afin de créer ensemble les conditions d’une alternance, tout en leur rappelant que le résultat de ce congrès n’est ni la victoire d’un camp, ni celle d’un autre. Mais le seul vainqueur est l’espoir, celui de voir le RDPS marqué de nouveau de son emprunte la vie politique nationale, a-t-il renchéri. « Je m’engage à revitaliser le RDPS, son financement, son fonctionnement et  ses accords avec les partis amis. Ces accords seront revus et suivis conformément aux textes fondamentaux et aux mentions qui régissent notre parti ». C’est avec ses mots remplis d’espoir que Jean-Marc Tchystère Tchicaya a demandé à ses mandants de reprendre du service et de rédiger leurs convictions afin de faire du RDPS un parti libre, indépendant, conquérant et respectueux des autres.

Qui est Jean-Marc Thystere Tchicaya ?

Jean-Marc Thystere Tchicaya est né le 11 avril 1964 à Villeneuve-Saint-Georges en France. Il est le fils de Jean-Pierre Thystere Tchicaya et de Blanche Marie Louise Duran. Il fait ses études primaires et secondaires à Brazzaville, à l'école de la Fraternité, au CEG de la Fraternité puis au lycée Drapeau rouge (Chaminade). Il continue ses études à Paris à l'école supérieure des techniciens en électronique et informatique, puis chez Pigier où il obtient un diplôme d'analyste programmeur en informatique de gestion. Il est embauché chez Bull France en 1989 où il exercera plusieurs fonctions dans le management et la sécurité des systèmes d'informations. En parallèle de ses activités professionnelles, il suit un cursus de formation en alternance d'ingénieur informaticien. En 1997, il décide de rentrer au pays et le 1er septembre 1997, il intègre la société Elf Congo en qualité d'ingénieur informaticien. Il occupe plusieurs postes à responsabilité. Avant les législatives de 2012, il a dirigé chez Total E&P Congo le département communication  et le département chargé des relations avec les hautes institutions de la République. Jean-Marc Thystere Tchicaya a été président de la fédération pétrole et vice-président national de l'Union patronale et interprofessionnelle du Congo. Il a également été membre du comité consultatif de l'Initiative pour la transparance dans les industries extractives.

  

  

 

 


Hugues Prosper Mabonzo

Légendes et crédits photo : 

Jean-Marc Thystere Tchicaya crédits photos"ADIAC"