Les Dépêches de Brazzaville



Recherche scientifique : le Congo veut regrouper les chercheurs en réseaux


« La recherche est fondamentale. Elle fait partie des fonctions essentielles de nos attributions. Nous avons la responsabilité de l’inclure partout en créant des réseaux des chercheurs pour  que chacun puisse trouver sa place car, pour mieux cerner une problématique, il faut faire partie du milieu », a indiqué le représentant de l’OMS lors de l’entrevue avec le ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation technologique. Pour trouver des réponses sur des questions de santé publique, il est donc nécessaire de s’appuyer sur la recherche.

En affirmant la disponibilité de l’OMS à accompagner le Congo dans ce processus, Lucien Manga a proposé la mise en place d’un cadre de concertation entre les deux parties pour saisir les opportunités qui se présentent afin de concrétiser certains projets. Ainsi, les techniciens du ministère et de l’agence onusienne seront en conclave sous peu pour faire un état des lieux, définir les axes prioritaires en se fondant sur la politique nationale en matière de recherche scientifique. Ce qui finalement permettra à l’OMS de déterminer les aspects sous lesquels elle apportera son soutien.

« Nous devons quantifier tout cela et, en tout état de cause, il nous reviendra de parapher les engagements que nous allons prendre pour véritablement arriver à la matérialisation de tout ceci en 2020 », a-t-il indiqué. Lucien Manga a, par ailleurs, reconnu que l’OMS ne fait pas beaucoup de recherche fondamentale car elle est plus, soit dans la recherche appliquée, soit dans la recherche opérationnelle.

Selon le ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation technologique, les départements ministériels concernés doivent travailler de façon interactive comme cela a toujours été le cas. « Dans le secteur sanitaire, on ne peut pas fondamentalement parler de recherche sans le ministère de la Santé et sans le ministère de l’Enseignement supérieur, l’université y compris. Dans tous les plans, nous avons à faire comme dans d’autres secteurs où cette triptyque de collaboration est obligatoire pour nous car ce que nous faisons sert aux autres départements ministériels et aux opérateurs économiques », a précisé Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou.

Le travail amorcé par l’OMS et le ministère de la Recherche scientifique, en impliquant d’autres départements ministériels, selon lui, est un pas important dans la marche vers le développement d’autant plus que la finalité est de répondre aux besoins de la population.

 

 


Rominique Makaya

Légendes et crédits photo : 

Le ministre de la Recherche scientifique échangeant avec le représentant de l'OMS