Les Dépêches de Brazzaville



Réglementation de la taxe hôtelière : Arlette Soudan-Nonault sensibilise les responsables des établissements d’hébergement


D’entrée de jeu, la ministre du Tourisme et des loisirs a informé les responsables des établissements touristiques de la ville de Brazzaville que le département est engagé dans une grande opération de classification et de catégorisation des établissements d’hébergement, qui va reconfigurer de manière significative le paysage hôtelier congolais. Mais la classification hôtelière ne porte que sur des établissements légaux et ne peut donc concerner les structures clandestines qui ne doivent plus avoir droit de citer au Congo.

«  Le métier consistant à vendre des prestations touristiques comme des séjours, ou des services liés au tourisme, est une profession qui est soumise chez nous à un régime d’autorisation ou agrément et d’obligations prévues par la règlementation en vigueur. Ces mesures visent à donner un minimum de garanties au consommateur quant à la bonne exécution de ces prestations, et  aux compétences professionnelles du prestataire », a-t-elle déclaré.

Arlette Soudan-Nonault a fait référence aux décrets du 19 janvier 1984, portant  règlementation des établissements d’hébergement et de restauration, qui a instauré un régime unique d’autorisation d’ouverture et d’exploitation de vente de séjours, faisant foi de licence pour l’exercice de la profession hôtelière en République du Congo ; et celui  mentionnant que toutes les activités d’exploitation hôtelière et de prestations touristiques par les établissements d’hébergement sont soumises à un régime unique d’autorisation provisoire et définitive sur le registre des opérateurs de séjours que sont les hôteliers. La gestion de ce registre est confiée à la direction générale du tourisme et de l’hôtellerie.

« Il vous faut retenir en effet, que les opérateurs de séjours exerçant au sein de vos établissements d’hébergement doivent satisfaire à une condition préalable d’aptitude : avoir réalisé un stage de formation ou posséder un diplôme dans le domaine du tourisme ou une expérience professionnelle. Au moins une de ces conditions doivent être remplies », a ajouté le ministre.

A propos, a-t-elle poursuivi, le décret du 19 janvier 1984 stipule en son article 17 ce qui suit : « nul ne peut exploiter un établissement d’hébergement, s’il n’est pas titulaire d’une autorisation d’exploitation (Agrément) délivrée par le ministre du Tourisme et ne peut bénéficier de la qualité de commerçant ».

La ministre du Tourisme et des loisirs  a averti que les établissements qui ne se conformeront pas seront hors réseaux. « Nous sommes engagés dans un processus de classification qui va pouvoir répondre à une standardisation internationale ; et les établissements qui ne répondront pas aux normes de cette classification seront simplement mis hors réseau hôtelier. Le ministère du tourisme ne pourra avoir un regard complaisant sur ces établissements. Vous voudrez bien tenir compte désormais des règlements qui régissent votre profession et vous inscrire dans la logique de conformité qu’exige votre métier », a -t-elle souligné.

Elle a enfin  rappelé aux responsables des établissements d’hébergement que dans le cadre du paiement de la taxe de séjour instituée par ordonnance du 10 mai 1978, dorénavant le reversement de ces taxes touristiques s'effectuera directement à la Banque postale du Congo. Celle-ci sert à financer les activités de développement touristique, dont ces établissements dépendent largement.


Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo : madame la ministre du Tourisme et des loisirs, Arlette Soudan-Nonault