Les Dépêches de Brazzaville



Sangha : la République a célébré "la Concorde et la Réconciliation" à Ouesso


Pour commémorer cette journée, le Comité de suivi de la convention pour la paix et la reconstruction du Congo a organisé du 9 au 10 juin, à Ouesso, dans le département de la Sangha, une série d’activités politiques, culturelles et sportives. Elles ont été placées sous la direction du président dudit comité et directeur de cabinet du président de la République, Firmin Ayessa.

Dans son discours d’ouverture, il a salué les efforts que déploie le gouvernement  pour maintenir le dialogue entre les Congolais en vue, a-t-il ajouté, de créer les conditions d’une vie apaisée en dépit du ton virulent du discours politique ces deux dernières années. Il a, par ailleurs, rappelé à l’auditoire le bien-fondé des récentes consultations politiques initiées par le président de la République, dont l’objectif, à terme est de maintenir la culture de dialogue.

Quel message retenir de Ouesso ?

Les participants à cette journée de la concorde et de la réconciliation ont suivi trois communications, à savoir : « dialogue, paix et démocratie comme leviers de la reconstruction » par Émile Aurélien Bongouandé, commissaire chargé des libertés publiques ; «  Place et rôle du Comité de suivi dans la gestion des questions de paix et de réconciliation nationale » par  Jean Louis Fragonard, commissaire chargé des finances et de la logistique  et « Jeunesse et paix dans le département de la Sangha » par Audrey Miedeb et Chance Epoh, jeunes de la Sangha.

Développant le premier thème, Aurélien Bongouandé a démontré aux participants que les Congolais ont fait preuve de génie particulier pour ramener la paix dans le pays à l’issue d’un conflit armé ou d’un différend politique quelconque. Il a étayé son propos par des exemples précis tirés de l’histoire du Congo depuis 1959 jusqu’à nos jours. Ainsi, a-t-il déclaré, il ne  se doute pas de la capacité des congolais de mettre en valeur le dialogue et la paix comme moyens de consolider leur démocratie dont les principes fondamentaux reposent sur la liberté des individus ; la règle de la majorité ; la consultation régulière des peuples au moyen des scrutins, etc. Ainsi, après avoir cité les résultats politiques obtenus par le Congo à travers les vertus du dialogue et de la promotion de la paix, l’orateur a indiqué qu’elles ont favorisé largement l’amorce de l’œuvre de reconstruction nationale dont les fruits, a-t-il dit, sont palpables.

Le deuxième conférencier, Jean Louis Fragonard, a édifié les participants sur les motivations des pouvoirs publics d’avoir pensé à mettre en place le Comité de suivi après le dialogue national sans exclusive tenu à Brazzaville du 11 au 13 avril 2001. Il leur a fait comprendre que cette structure avait pour mission principale de veiller à la mise en application des recommandations du dialogue consignées dans une convention. Au fil du temps, son rôle et ses missions se sont étendus, a-t-il reconnu.

Jean Louis Fragonard a indiqué, par ailleurs,  que le Comité de suivi joue  un grand rôle dans la gestion des questions de paix et de réconciliation. Les faits les plus récents, a-t-il dit, sont les consultations des partis politiques, de la société civile et les individualités initiées par cette structure au sujet du changement ou non de la Constitution du 20 janvier 2002 et de la gouvernance électorale. Le conférencier a également noté la participation effective du Comité de suivi dans l’observation des élections.

Les jeunes de la Sangha, à travers les voix de Chance Epoh et Audrey Miedeb,  ont sollicité des pouvoirs publics le maintien de la paix aussi bien au niveau national qu’au niveau de la Sangha. Ils ont appelé les hommes politiques à créer des conditions pour  assurer un avenir sans guerre et  radieux aux jeunes congolais. Les deux intervenants ont invité les hommes politiques à taire leurs querelles stériles, parce que, ont-ils martelé, les jeunes congolais sont les plus perdants lorsqu’éclatent les conflits armés dans le pays.

Les débats engagés entre les participants et les conférenciers ont été ouverts et intéressants.

                                                               La journée du 9 juin sur le terrain...

Le match de football qui a opposé les jeunes de Ouesso à ceux de Pokola s’est achevé par la victoire de Pokola, 2 à 1. Au Basketball, les dames de Pokola ont battu celles de Ouesso et au ndzango, l’équipe de Zoulabouth a occupé la première place pendant que celle de Geno la deuxième.

Au cross, Harley Moupoumou a occupé la première place chez les messieurs et Nathalie Makimina a été sacrée chez les dames. Ils ont couru sur une distance de près de 7 Km. Tous les  vainqueurs ont reçu des médailles et des enveloppes financières.


Roger Ngombé

Légendes et crédits photo : 

1-Une vue partielle des participants 2-Le ministre Firmin Ayessa portant la médaille à un joueur