Les Dépêches de Brazzaville



Santé publique : la Socosi s’implique dans la lutte contre le coronavirus


L'objectif de cette campagne est de sensibiliser les cadres et agents des différents hôpitaux, CSI et d'autres entités sanitaires privées à l'intégration du coronavirus dans les SMIR et de rappeler les mesures barrières prises par l'OMS et l'Etat congolais afin de riposter contre la pandémie. La campagne lancée par Guy Noël Titov Passy et son équipe se poursuivra jusqu'à la fin du mois de septembre. Il a, dans sa communication, invité les chefs de centre et leurs agents à améliorer la qualité d'accueil des malades et rappelé les mesures barrières afin d'atténuer la propagation du virus.

C'est d'ailleurs dans ce sens que  le nouveau directeur des soins de l'hôpital de Loandjili a initié le serment de l'hygiène des mains de l'infirmier. "Je m’engage devant cette auguste assemblée de respecter les normes de l'OMS sur l’hygiène des mains » « Ma main qui sauve ne doit pas tuer par la transmission des germes…  afin de lutter contre le coronavirus".

Outre ce message, le président de la Socosi a fait la présentation de son association afin de solliciter l'adhésion de ses interlocuteurs. En effet, la société congolaise des sciences infirmières médico-techniques est une plateforme qui a été créée pour faire la promotion de la profession infirmière. « Nous nous sommes rendu compte que, 60 ans après l'indépendance, notre profession recule. La population nous reproche beaucoup de failles, nous faisons honte à notre profession. C'est pourquoi, nous nous sommes levés à travers cette Société savante pour mettre un arrêt et aider nos collaborateurs infirmiers à progresser, à changer leurs comportements afin de reconquérir la confiance de la population.

Soulignons que le protocole  de partenariat entre le ministère de la Santé et la Socosi signé en février permet à cette organisation d'appuyer les actions du ministère, notamment la vulgarisation des textes régissant la profession infirmière et les métiers de l'infirmier. Cependant, l'Etat devrait assurer la formation continue des infirmiers et veiller à la bonne utilisation des cadres. "Nous sommes dans l’élan d’aller à la création de l’ordre national des infirmiers, c’est un cadre juridique qui nous permettra de discipliner les infirmiers pratiquants », pour y parvenir, le gouvernement à travers le ministère de la Santé nous attend sur le terrain, nous devons nous approprier ce protocole pour respecter nos engagements.

Soulignons que, la Socosi prône aussi la promotion du partenariat entre les structures de santé publiques et privées.  

A l'issue des échanges, les chefs de centre des CSI PK8 et Loussala ont souligné quelques difficultés liés au personnel soignant et en produits pharmaceutique. "Je remercie monsieur Titoc pour cette présentation et pour les ambitions qui caractérisent son projet. Personnellement, je demande à tous mes collaborateurs infirmiers d'être compétents sur le terrain pour faire aboutir ce projet", a indiqué Perpétue Loumingou, chef du CSI de PK8 qui a également souligné le déficit en personnel et des médicaments.

De son côté, Boris Ngouloubi, chef de Centre du CSI de Loussala, a apprécié cette initiative. "Je suis ravi de l’initiative de la SOCOSI parce que, le premier traitement d'un malade c’est l’accueil. C'est un travail que nous allons poursuivre dans notre district sanitaire pour reconquérir la confiance de la population car la guérison en dépend", a-t-il dit, avant d'évoquer le problème du personnel et l'absence des médicaments.

Notons que la campagne de sensibilisation de la SOCOSI a débuté dans les centres intégrés de Mpita, Mbota, Ndako-Asusu, Mouissou Madeleine...


Charlem Léa Itoua

Légendes et crédits photo : 

Les infirmiers récitent le serment /Adiac