Les Dépêches de Brazzaville



Santé publique : le professeur N’sondé-Malanda appelle les femmes à une marche contre le cancer


Les Dépêches de Brazzaville : Professeur, pourquoi s’intéresser à la gente féminine pour sensibiliser l’opinion contre le cancer ?
Judith N’sondé-Malanda : Comme pour le sida, les femmes sont les plus exposées au cancer. On trouve plus de victimes parmi elles. En 2002, par exemple, les cancers gynécologiques ont représenté 19% des 5,1 millions de nouveaux cas de cancer enregistrés dans le monde entier. Et leur taux de prévalence n’a fait qu’augmenter. On observe plus de 13 millions de nouveaux cas sur cinq ans.

Qu’entendez-vous par cancers gynécologiques ? Quel est leur taux de prévalence à Brazzaville ?
Les cancers  gynécologiques sont localisés sur les parties génitales de la femme. Le plus courant est celui du col de l’utérus. À Brazzaville, en 2012, sur 637 cas de cancer enregistrés 20%  étaient des cancers gynécologiques. Un plan national stratégique de lutte contre le cancer, adopté l’an dernier, encourage toute activité pouvant contribuer, dans le cadre de la santé préventive, à sensibiliser les populations contre les cancers gynécologiques. Et c’est dans cet intérêt qu’interviendra la marche de demain.

Quel est le sens de cette marche du dimanche 5 octobre? Et comment va-t-elle se dérouler ?
La campagne « Globe-athon, vaincre les cancers de la femme », lancée pour la première fois à Washington (États-Unis) en octobre 2013, est un appel à l’action et à la solidarité pour mobiliser des fonds en vue de promouvoir l’éducation sanitaire et le dépistage des cas de cancers gynécologiques. Soixante pays à travers le monde ont pris l’engagement d’organiser cet événement, notamment la RD-Congo la semaine dernière. Ici, à Brazzaville, on s’allie à cet effort international en se mobilisant avec quelques femmes leaders de certains départements du pays, les femmes des forces armées congolaises, les épouses des militaires, les femmes des représentants des ONG féminines, d'anciennes malades, et tant d’autres. Toutes au côté de Mme Fatoumata Binta-Diallo, représentante de l’OMS au Congo. Nous prendrons le départ le matin à 8 heures à la mairie centrale et marcherons jusqu’à la préfecture de Brazzaville.


Propos recueillis par Aubin Banzouzi