Les Dépêches de Brazzaville



Sécurité sociale : encourager les jeunes fonctionnaires à adhérer à la Mugef


Les Dépêches de Brazzaville (LDB)  : La Mugef venait de tenir dernièrement son assemblée générale nationale, à l’issue de laquelle vous avez été porté à la tête de cette structure. Comment êtes-vous  senti après votre élection ?

Abraham Angossina (A.A) : Je me suis senti comme mis à l’évidence ou devant une très lourde responsabilité d’une Mugef dépouillée de ses adhérents à cause des départs massifs à la retraite.

LDB : Au cours de cette assemblée générale, plusieurs missions vous ont été confiées. Pouvez-vous-nous les énumérer ?.  

A.A : Mener une forte campagne d’adhésion pour relever le niveau des recettes de la Mugef, former les animateurs afin de leur faire acquérir les capacités managériales des hommes et de notre patrimoine ; payer les prestations toutes catégories confondues et respecter les anciens et nouveaux mutualistes.  

LDB : De toutes ces tâches quelles sont les plus prioritaires ?

A.A :  Toutes les missions qui nous ont été prescrites par l’assemblée générale sont importantes. Mais il sied de savoir que pour répondre au paiement des prestations il faut avoir de l’argent mais notre source de revenus ne repose que sur les cotisations statutaires.

LDB : Quelles sont les stratégies mises en place pour l’exécution de ces tâches ?

A.A : Nous devons mettre tout le monde en campagne. Il s’agit des membres de la direction nationale de la Mugef, des salariés ; des membres du conseil d’administration ; des commissions locales de gestion de sections et de sous-sections. Ces responsables doivent au bout de trois mois apporter au moins trois adhésions. Le point de cette activité se fera le 15 du quatrième mois. D’autre part, le président du conseil d’administration a pris une décision dont le but est d’encourager toute personne qui apporterait des adhésions à la Mugef, à raison de 5000 francs CFA la fiche. D'autre part, nous allons procéder au lancement d'une opération de rattrapage des cotisations non retenues en novembre et décembre 2014, puis janvier et février 2015. Cette opération s'effectuera de février à mai 2017.

LDB : Au regard des départs massifs à la retraite et les clameurs qui suivent, quels efforts déployés- vous tant soit peu pour remonter le moral de ceux qui attendent le paiement de leur  prestation ?

A.A : Il ne faut pas perdre espoir là où il y a des hommes, il faut le courage de prendre des décisions salvatrices avec des hommes capables de vous suivre. Si j’ai des hommes décidés à relever le défi, nous pourrons y parvenir. Il ne faut pas avoir avec soi des gens dont la mission est de mettre du sable dans la machine. Il y a aussi à comprendre que les autres qui attendent, pour le bon nombre sont en difficultés, il leur est dû un langage rassurant et non celui de la frustration ou de la calomnie.

LDB : Quel est votre mot de la fin ?

A.A : Les anciens mutualistes doivent nous soutenir, car la Mugef est un instrument de solidarité et d’entraide, elle mène, dans l'intérêt de ses membres, des actions d’assistance et d’aide. Faire autrement serait ne pas respecter cet engagement. Ensuite, j’invite les jeunes à adhérer à la Mugef, car la difficulté que nous connaissons présentement n’est ni structurelle, ni organisationnelle mais conjoncturelle et elle pourra être relevée quand l’Etat va reprendre les intégrations à la fonction publique. Ce sont les jeunes qui doivent cotiser pour ceux qui partent à la retraite, ainsi la roue continuera sa course vers l’avant. La Mugef est la mutuelle la mieux organisée, la mieux administrée et la mieux gérée au Congo.

 

 


Lydie Gisèle Oko

Légendes et crédits photo : 

Abraham Angossina, président national de la Mugef (adiac)