Les Dépêches de Brazzaville




Sportissimo: Jean Guy Blaise Mayolas invité à être au diapason de ses ambitions


Au cours d’une conférence de presse animée dans une structure hôtelière de la place, le 18 septembre, le candidat unique au poste de président de la Fédération congolaise de football (Fécofoot) a, à travers son slogan "Ensemble pour un nouvel an ", présenté son programme d’actions. Il était entouré de ses futurs collaborateurs qui seront élus avec lui à l’assemblée générale extraordinaire et élective du 3 octobre, à savoir Jean-Médard Moussodia (1er vice-président) Albert Gombe (2e vice-président), Jean Paul Fouani (3e vice-président), Jean Médard Kossa ( 4e vice-président) et Kari Boniface Malalou ( 5e vice-président). Le poste de secrétaire général sera sûrement, comme de coutume, réservé à un fonctionnaire désigné par le ministère des Sports et de l’éducation physique, tout comme celui de trésorier général. Pour que le comité exécutif soit complet, la mouture du candidat président aligne des personnes-ci, nommées  aux postes de membres : Gobard-Gami ; Victor-Magloire Nganguia, Léon-Florent Okoula, Landry Loembe ; Alain-Roger Fouka, Virginie Lucienne Moukoko (football feminin) Zéphyrin Mouko (médecine sportive), Jean Elo Mankou (entraîneur) et Kené  Louzaya (arbitre).

Le comité de la Fécofoot, sous la houlette de Jean Guy Blaise Mayolas, entend de gagner le pari de la refonte et de la modernité du football congolais, avec les acteurs  intéressés par cette discipline sportive. C’est ainsi que dans sa vision, il fera de ce football, à l’horizon 2023, un puissant facteur de cohésion sociale, d’unité nationale, de développement économique et de rayonnement de la République du Congo.

Cela ne peut être possible que par la réalisation de meilleures performances sur les aires de jeu, aux plans local, national et international. Les ressources humaines, les infrastructures dignes des standards internationaux et les moyens ne feront pas défaut. Le vrai problème est de sortir le football congolais de son actuelle organisation ni plus ni moins taxée d’empirique. Le nouvel élan devra réellement jeter les jalons de l’organisation du football à partir des catégories d’âge. Leurs championnats devront effectivement être organisés pour la détection et la sélection de meilleurs pions devant constituer l’ossature de l’équipe nationale de leurs catégories, au lieu de toujours bâtir à la sauvette des équipes représentatives aux compétitions  continentales et internationales, dans le but d’empocher les dividendes alloués par l’Etat sans en retour ramener un résultat satisfaisant. A cet effet, la relève sera dorénavant assurée par une pépinière des écoles de football. La Fédération se réserve le droit d’en avoir la sienne à son centre d’Igné.

Le futur président s’est abstenu d’épiloguer sur le centre national de football, une structure étatique, et de  reconnaître que nulle part au monde l’Etat gère une école de football avec des jeunes sans cursus scolaire. Et de poursuivre que s’il faut que les équipes seniors soient doublées impérativement de celles des juniors, il pourra en être ainsi. C’est autant dire que le futur comité de la Fécofoot tient à la formation de tous les acteurs qui interviennent dans la pratique du football dans le pays. A cette vision futuriste se greffent les objectifs étalés de prime abord dans l’établissement d’un état des lieux objectif de toutes les réalisations, l’identification des leviers essentiels et de partenaires de développement, la lutte acharnée contre les conflits d’intérêts et la construction d’une réelle économie de football. Dans la perspective de ces objectifs, le futur comité exécutif de la Fécofoot tient à se faire doter d’un sponsor officiel qui se chargerait, entre autres, du paiement du sélectionneur principal de l’équipe nationale. Mais il y a une direction technique nationale au-dessus de lui et de qui il devrait dépendre et non du ministre ou du président de la République comme c’est la gangrène dans plusieurs pays qui embauchent les entraîneurs expatriés de fois moins performants que certains nationaux.

 Le staff technique, dans son ensemble, mérite le même traitement, expatrié ou fils du pays, tous seront engagés au service du football congolais. La future équipe dirigeante de la Fécofoot envisage de se servir d’un équipementier qui fabriquerait les maillots au label des Diables rouges pour mettre fin à la vente anarchique dans les marchés et boutiques du pays, des équipements et autres gadgets aux motifs et label de l’équipe nationale. Une  autre manière de renflouer les caisses de la fédération, en dehors des différentes recettes générées des compétitions, des transferts, des licences, etc.

Jean Guy Blaise Mayolas et son équipe ambitionnent de professionnaliser le football congolais pour l’amélioration des conditions sociales des joueurs. Ainsi visent-ils sur le  nouveau partenariat avec le Fonds de développement de football en Afrique qui s’étendra de 2018 à 2023. Ce partenariat se donne pour mission de dévoiler au grand public une puissance économique que revêt le football. Il est  logé dans le projet Congo foot work shop et sera renforcé par les nouvelles orientations de gestion des clubs imprimées par le ministère des Sports et de l’éducation physique. Ainsi, l’organisation dans les compétitions nationales à programmer, en sus de la fixation de la saison sportive, ambitionneraient de placer le football congolais au diapason des meilleures nations  africaines. Les installations sportives dignes d’un véritable défi à relever et d’un pari à gagner sont disponibles. Ensemble pour un nouvel élan de Guy Blaise Mayolas affiche de grands chantiers avec plusieurs piliers soutenus par les outils des axes stratégiques à faire accréditer à la fin du mandat d’un bilan positif ou négatif, en 2023. La nouvelle classe dirigeante du football congolais n’y va pas en ordre dispersé. Sa démarche réside dans la consolidation des acquis, l’appui sur les anciennes valeurs pour construire le futur et l’implication de l’ensemble des acteurs du football. Ici, l’occasion nous est donnée d’évoquer l’état de santé en précarité de cette ancienne gloire, Léopold Foundoux Moulélé, président de l’Union des anciens footballeurs internationaux du Congo. De la presse sportive, ce partenaire privilégié du mouvement sportif national, le futur président de la Fécofoot, en épistolaire de tendresse, l’a dénoncé de n’avoir pas apporté au comité fédéral sortant une contribution qui aurait aidé à mieux promouvoir la promotion et le développement du football congolais. Prenant acte de cette égratignure, la presse a de son côté constaté que nulle part ailleurs le programme d’action de Jean Guy Blaise Mayolas ne reprenne la mise en place de la direction de la communication comme le recommande la Fédération internationale de football association et ce qui est d’application dans plusieurs fédérations africaines de football.

Au demeurant, l’équipe Mayolas tient à faire de la Fécofoot une structure forte, influente et financièrement stable. La réconciliation effective de tous les acteurs du football congolais et le rayonnement national et international de toutes les compétitions footballistiques en République du Congo, tels sont les engagements de la future équipe dirigeante de la Fécofoot que pilotera Jean Guy Blaise Mayolas. Ces ambitions nobles seront-elles suivies des capacités de leurs réalisations ?

 

 

 

 

Pierre Albert Ntumba