Les Dépêches de Brazzaville



Start-up : l’Afrique tire son épingle du jeu dans le concours Seedstars World


Seedstars World est une compétition internationale qui vient chercher les start-ups les plus novatrices. Afin de répondre aux critères du concours, le projet présenté doit être utile, innovant, couvrir un aspect durable, résoudre un problème aussi local qu’international, avoir un marché et un modèle économique viable. Les équipes de Seedstars ont parcouru le monde et auditionné pendant 9 mois quelque 1 500 jeunes entreprises à travers le monde, en ont sélectionné 36 qu’ils ont ensuite formés pour défendre les mérites de leur concept devant un jury d’entrepreneurs et d’investisseurs. Un vrai tour du monde de l’innovation avec, en jeu, des financements allant jusqu’à 500 000 dollars et un bon coup de projecteur.

Lumière sur le Kenya et le Nigeria

Green Energy, imaginé par Choji Bare, défend l’environnement en s’attaquant au réchauffement climatique et à la demande d’énergie toujours grandissante. Cette société, créée à Lagos, collecte les déchets pour les transformer en combustible via une technologie et un procédé simplifiés. L’autre gagnant, plébiscité par le public, relève du pratique : OkHi s’adresse aux e-commerçants et utilise la géolocalisation. Imaginée par un entrepreneur britannique installé au Kenya, l’application pourrait bien donner un coup de fouet à l’économie. Aujourd’hui, il est estimé que 4 milliards d’individus n’ont pas d’adresses physiques répertoriées pour des raisons purement pratiques (système de numérotation imprécis, absence de noms de rues). Une situation problématique pour la livraison ou l’intervention urgente. Doté d’un système de géolocalisation, OkHi donne à son utilisateur une adresse physique et privée. Ces deux start-ups novatrices et audacieuses partagent le podium avec la société philippine Salarium, une application destinée à faciliter la gestion administrative d’une société.

7 pays africains sur un total de 36 participants

Le Maroc, le Rwanda, le Ghana, l’Ouganda, le Kenya, le Sénégal et l’Afrique du Sud représentaient l’Afrique parmi les 36 participants retenus en finale. Une belle présence qui n’étonne pas Sara Leedom, chargée de sélectionner les start-ups pour le concours : «L’Afrique a toujours été un continent d’entrepreneurs. Mais aujourd’hui, les nouvelles ressources permettent d’élever le niveau de nos start-up. Les jeunes arrivent en nombre sur le marché du travail, c’est aux communautés africaines de créer ces empois et de se donner les moyens de combler les besoins.», analyse-t-elle au magazine économique Les Échos. L’année prochaine, la liste des pays participants s’allongera à 50 pays et les financements passeront à 1 million de dollars.

 


Morgane de Capèle

Légendes et crédits photo : 

Green Energy; Seedstarworld; Crédits photo: facebook