Les Dépêches de Brazzaville



Théâtre : "La Dame de pique" sur les planches au Centre culturel russe


Jouée par le théâtre des arts libres sous la direction de Jean-Marie Samedy Diatsonama, également metteur en scène, « La Dame de pique » parle d’une histoire qui date du début du XIXème siècle, à Moscou, en Russie.   

Au cours d’une nuit d’hiver, chez le lieutenant Naroumof, cinq jeunes hommes passent leur temps à jouer à la carte. Ils en viennent à discuter du mystérieux pouvoir de la comtesse Anna Fedotovna, grand-mère de l’un d’entre eux, Paul Tomski. La vieille dame connaîtrait une combinaison secrète de trois cartes permettant de gagner infailliblement au jeu de pharaon.

Tomski narre l’histoire de sa grand-mère. En effet, alors qu’elle séjournait à Versailles dans sa jeunesse, elle jouait beaucoup. Un soir, elle perdit une somme colossale, ce qui provoqua la colère de son mari. Elle trouva une aide inespérée chez le comte de Saint-Germain, qui lui révéla une martingale par laquelle elle retrouva tout son argent le soir même. Mais depuis, la comtesse refuse obstinément de livrer son secret.

L’un des cinq compagnons de jeu est Hermann, jeune officier du génie d’origine allemande. Il n’a jamais touché une seule carte. Fasciné par la richesse que pourrait lui procurer la combinaison mystérieuse, il séduit Lisabeta Ivanovna, demoiselle de compagnie de la comtesse. Lisabeta lui donne rendez-vous un soir dans sa chambre, mais Hermann s’introduit par une autre porte et se cache dans une pièce voisine. Après plusieurs heures d’attente, il entre chez la vieille dame, qui s’apprête à se coucher. Effrayée par l’arme avec laquelle l’intrus la menace, elle meurt sur le champ.

Au finish, Hermann perd la comtesse et, en outre, ne parvient pas à avoir le secret des trois cartes gagnantes. Dieu merci pour lui, un jour dans son sommeil, la comtesse lui vient en rêve. Elle la communique le secret des trois cartes gagnantes : 3-7-A. Toutefois, elle lui interdit de ne pas jouer deux fois, après qu’il a déjà gagné de l’argent. Aussi, elle lui impose d’épouser sa femme de compagnie, Lisabeta.  

Au lendemain, Hermann va jouer à la carte et gagne beaucoup d’argent, mais hélas, sans respecter les consignes, il revient de nouveau jouer et perd cette fois-ci. Et du coup, il devient déréglé (un peu de la folie).   

Cette représentation a connu comme personnages : Jean-Marie Samedy Diatsonama dans le rôle de Tomski (le conteur) ; Boris Florian Mikala II, dans le rôle de Hermann ; Raïssa Armelle Nzitoukoulou, jouant le rôle de la comtessse ; Jack Babingui, jouant le rôle de Naroumof ; Joël Mampouya, jouant le rôle de Sourine ; et Darwine Shaphate Mvingoulou, dans le rôle de Lisabeta, le tout sous la régie son, lumière et décors de Rodrigue Yeboua Yeboua.

Une activité en prélude au centenaire du CCR

A l’issue de cette représentation, Sergey Belyaev, directeur du Centre culturel russe (CCR), a porté son jugement. « D’après le sens de la pièce, plusieurs messages sont transmis. C’est l’histoire de quelqu’un qui est façonné et devient fanatique et obsédé d’une idée… La représentation théâtrale, c’est quelque chose de nouveau dans notre activité. Nous avons organisé plusieurs tables rondes et conférences, projeté plusieurs films, organisé plusieurs concerts, cette fois-ci, nous avons organisé une représentation de théâtre. Certes, c’est très compliqué à monter, parce que ça demande du temps de répétition », a-t-il signifié.

Sergey Belyaev a également expliqué le sens de cette activité. « L’organisation de cette activité entre dans le cadre des préparatifs de notre centenaire. Nous aurons plusieurs activités parmi lesquelles, la venue d’une délégation en juin, la réunion solennelle ainsi que des décorations de plusieurs personnalités congolaises qui ont contribué à la coopération entre les deux pays. Il est prévu également l’inauguration du monument du premier cosmonaute russe, Youri Gagarine, à côté du centre culturel russe. Nous projetterons un film sur les différentes activités du CCR, de même que nous reviendrons sur la représentation de la pièce théâtrale "La Dame de pique ", pour le plaisir de tous ceux qui vont célébrer le centenaire de notre centre, le 6 juin prochain », a conclu le directeur du CCR.


Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Les diplomates suivant attentivement la représentation théâtrale Photo 2 : Tomski, au milieu de Naroumof et Sourine Photo 3 : Les acteurs sur scène