Les Dépêches de Brazzaville



Université Marien-Ngouabi : huit Congolais décorés dans l’Ordre des palmes académiques du Cames


Charles-Zacharie Bowao, Armand Mouyikoua, Jean-Rosaire Ibara, Louis Bakabadio, Dominique Nganga, Jean-Pierre Taty et Joseph Mabanza ont été reçus au grade de chevalier, alors que Louis-Joseph Pangui a été fait officier dans l’Ordre des palmes académiques du Cames. S’exprimant au nom des récipiendaires, le Pr. Charles-Zacharie Bowao a souligné que cette réception était profondément symbolique au sens de la tradition académique universelle : « Il s’agit d’un choix justifié porté sur chacun de nous, au terme d’une procédure exigeante. Une procédure discrète et efficace, au-dessus de tout soupçon de subjectivisme et de laxisme, s’appuyant sur des critères incontestables d’appréciation en matière d’enseignement, de recherche et de gestion administrative et/ou académique des structures de formation et de recherche, des curricula et des étudiants », a-t-il commenté.

Il a également rappelé qu’ils avaient accepté cette réception sans fausse honte et sans scrupules parce que les enseignants-chercheurs congratulés connaissent la rigueur avec laquelle les membres de l’ordre procèdent quant à la sélection des personnes à distinguer, en prenant en compte la dimension éthique de cette affaire. « Avec plaisir, ai-je encore dit, oui ! Parce que nous mesurons, non sans une profonde émotion, non pas notre propre joie, mais celle reconnaissable des structures universitaires et extra-universitaires, bénéficiaires des résultats de nos travaux théoriques et pratiques. C’est aux personnes concernées directement ou indirectement par nos multiples entreprises critiques que, en toute humilité, nous dédions le privilège de ces décorations », a poursuivi Charles-Zacharie Bowao. Selon lui, l’enseignement et la recherche n’ont de sens qu’à l’aune du bien-être de la société et n’ont de signification ultime qu’au service de l’humain. Il a enfin pris l’engagement de demeurer modeste à leur conviction.

Décorant les récipiendaires, le secrétaire général du Cames, Bertrand Mbatchi, a rappelé les deux procédures permettant la distinction des enseignants au niveau de cette institution. La première, c’est le pays qui propose sur la base d’un mémorandum à remplir, retraçant les efforts, les contributions que le candidat a eu à faire par rapport à la dimension renforcement de l’enseignement supérieur dans son pays ou au niveau de l’espace Cames. « Il doit fournir un certain nombre d’éléments, après quoi, il y a le conseil de l’ordre qui se réunit et statue au regard du mémorandum présenté au Cames, avant de le soumettre la proposition au du conseil des ministres représenté par chaque ministre de tutelle de chaque pays qui va finalement prendre la dernière décision », a expliqué le grand chancelier.

La dernière procédure, a poursuivi le Gabonais, est toujours issue de la requête du pays qui peut proposer quelqu’un. Le secrétaire général en sa qualité de grand chancelier peut aussi proposer une personne parce qu’il a une vision générale de sa politique. « Il peut décider d’élever une personne qu’il juge capable de porter le message du Cames pour la promotion du savoir au sein de son pays ou au sein de l’espace Cames. Mais de manière générale, le Cames dispose désormais d’un code d’éthique et de déontologie qui fait partie de son plan stratégique », a conclu Bertrand Mbatchi.


Parfait-Wilfried Douniama