Les Dépêches de Brazzaville


Violences en Centrafrique : la justice sera implacable envers les groupes armés, prévient le président


« Je demande aux groupes armés d’arrêter toutes les hostilités, conformément à leurs engagements », a déclaré le président Faustin-Archange Touadéra. « Je demande aux commanditaires des crimes d’arrêter leurs machinations et artifices coupables, car la justice sera implacable », a-t-il martelé, renouvelant des appels déjà exprimés depuis plusieurs mois à « zéro impunité » envers les groupes armés.

Une Cour pénale spéciale (CPS), qui doit instruire et juger les multiples crimes contre l’humanité et les crimes de guerre commis en Centrafrique depuis 2003, devrait commencer son travail d’enquête vers octobre 2017. La population s’attend à ce que justice soit faite concernant ces crimes parce que selon un rapport publié début août l’ONG Enough Project qui cartographie quatorze milices et quatre groupes politico-militaires, les groupes armés en Centrafrique ont « proliféré, imposant de facto une partition du pays. De même, ils ont fait de « la prédation économique (notamment l’or et le diamant) un élément central de leur stratégie », souligne le texte.

La Centrafrique peine à sortir du conflit entamé avec le renversement en 2013 du président François Bozizé par l’ex-Séléka, entraînant une contre-offensive des anti-Balaka. Et depuis plusieurs mois, ce pays est en proie à un regain de violences, dans le centre (Bangassou en mai, Bria en juin, Kaga-Bandoro en juillet), et dans l’est (Zémio en juin). Les tueries perpétrées dans ces localités et à travers le pays ont fait au moins 60 morts depuis début juillet. Seule Bangui, la capitale centrafricaine, est épargnée par ces violences qui touchent le reste du pays.

 

 


Nestor N'Gampoula