47e Journée mondiale de l’environnement : le Congo maintient sa détermination à soutenir la cause écologique

Mercredi 5 Juin 2019 - 14:30

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Le pays a réaffirmé son engagement à l’occasion de la célébration de l'événement, le 5 juin, à travers la déclaration du gouvernement rendue publique par la ministre du Tourisme et de l’environnement, Arlette Soudan-Nonault.

Le 5 juin de chaque année, la communauté internationale célèbre la Journée mondiale de l’environnement, en souvenir de la première conférence des Nations unies sur l’environnement qui a eu lieu à Stockholm ( Suède), en 1972. Cette journée vise donc à conscientiser la population du monde entier sur la nécessité de préserver les écosystèmes et l’environnement pour le bien de tous et pour celui des générations futures.

C’est sur le thème « La pollution de l’air » que l'événement est célébré cette année. Un thème qui met en relief les atteintes graves à l’atmosphère du fait des émissions anthropiques et la nécessité de la préserver. Il interpelle chacun à s’engager dans des actions positives en faveur de l’environnement que l’humanité a en héritage et en partage.

La ministre du Tourisme et de l’environnement a indiqué que depuis quelques années, le monde connaît une crise écologique sans précédent, caractérisée par des périodes de grave pollution atmosphérique. En 1997, par exemple, dans le sud-est asiatique, les feux allumés intentionnellement ont consumé cent soixante mille hectares des forêts, a-t-elle fait savoir. Les nuages de fumées qui en ont résulté, a poursuivi la ministre, ont causé de centaines de morts en Indonésie, et ont été des incubateurs de maladies, notamment des infections respiratoires sévères, touchant des centaines de milliers de personnes. En 2018, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a évalué à sept millions, le nombre de personnes qui meurent dans le monde par inhalation d’air chargé de particules fines, a rappelé Arlette Soudan-Nonault.

S’orienter vers l'économie verte

Parlant du Congo, la ministre du Tourisme et de l’environnement a signifié qu'il n'est pas exempt de la pollution de l’air ; le quotidien le démontrant si bien. « Dans nos campagnes, les techniques agricoles utilisées jusqu'à ce jour, notamment la pratique sur brûlis, contribuent à la pollution de l'air. Dans nos villes, le secteur du transport est en partie caractérisé par l'importation et l'utilisation des véhicules de seconde main hautement polluants.  Ces moyens de transport sont les deuxièmes responsables de la pollution de l'air après l'industrie. Le brûlage des déchets à ciel ouvert, encore observé dans certains quartiers, ainsi que certaines pratiques industrielles prohibées, détériorent la qualité de l'air que nous respirons et nous exposent à de multiples maladies. La hausse vertigineuse des maladies cancérigènes ces dernières années en est la triste illustration »,

Conscient de ce que les problèmes environnementaux doivent faire l'objet de solutions à l'échelle tant nationale que mondiale, le Congo, a dit la ministre, a toujours marqué sa détermination à soutenir la cause écologique, notamment à travers la ratification de nombreux accords internationaux y relatifs. Cette détermination, selon le gouvernement, s'illustre au plan national par plusieurs mesures, entre autres, l'adoption de la loi sur la protection de l'environnement ; l'adoption puis la révision en cours du Plan national d’action pour l’environnement ; l'interdiction du torchage de gaz dans l’industrie pétrolière; la systématisation des études d'impact environnemental et social pour les projets susceptibles d’impacter l’environnement, études dont le nombre connaît une augmentation encourageante ces dernières années ; la construction d'une centrale à gaz grâce au partenariat public-privé ; la promotion du foyer amélioré pour la cuisine ; la construction en cours à Oyo, d'un centre de recherche sur les énergies renouvelables.

Aujourd'hui, a affirmé le  gouvernement, l'environnement figure au nombre des axes prioritaires définis dans le projet de société du président Denis Sassou N’Guesso, « La marche vers le développement » et occupe une place non négligeable dans le cadre du Plan national de développement 2018-2022.

« La Journée mondiale de l'environnement que nous célébrons aujourd'hui nous interpelle tous. Elle nous invite à renouveler notre engagement individuel et collectif en faveur de l'environnement. En raison des interactions qui existent entre la production, la consommation des biens et services et la préservation de l’environnement, j’exhorte les industriels, les agriculteurs, chacune et chacun d’entre nous, à explorer les alternatives durables, pour réduire, voire éradiquer les impacts liés à nos activités. Le devoir et la nécessité nous appellent à innover, à nous orienter vers l'économie verte », a lancé la ministre.

Pour cela, les mesures suivantes sont nécessaires : la promotion des éco-industries à faible émission de gaz à effet de serre ou de polluants ; l’utilisation des technologies propres dans les industries ; le contrôle des installations classées pour la protection de l'environnement ; la promotion des techniques agricoles alternatives au brûlis ; la réglementation de l'importation des véhicules ; l'interdiction de l'importation et de l'utilisation des substances qui appauvrissent la couche d'ozone.

Certes, a précisé Arlette Soudan-Nonault, la mise en œuvre de ces mesures ne sera pleinement possible que grâce à l’adoption prochaine de la nouvelle loi portant gestion de l’environnement ; à l’application des normes en matière d'environnement et à la création d’une Agence nationale pour la protection de l’environnement. Mais sans plus attendre, les efforts déjà consentis en matière d’éducation et de sensibilisation relatives à l’environnement doivent être renforcés, à travers l’élaboration et la mise en œuvre des programmes appropriés, en vue de promouvoir la citoyenneté environnementale, gage sûr d’une gestion durable de l’environnement, a-t-elle estimé.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo :La ministre du Tourisme et de l’environnement publiant la déclaration au nom du gouvernement

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