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Respirer un air pur

Jeudi 6 Juin 2019 - 22:18

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La pollution de l’air est le thème de la journée mondiale de l’environnement qui a eu lieu le 5 juin à Pékin (Chine). Si ce thème a été choisi pour l’édition de cette année, c’est parce que la pollution de l’air est tout autour de nous. A l’intérieur, à l’extérieur, dans les villes et à la campagne. Nous sommes tous concernés, que nous le réalisions ou non. Depuis très longtemps, nous considérons l’air que nous respirons comme un acquis.

Mais des recherches récentes mettent en lumière certains aspects plutôt inquiétants de la composition de l’air qui nous entoure et de la manière dont il nuit à notre santé. Plus nous en apprenons, plus nous réalisons que nous devons prendre soin de cette source essentielle de vie pour la planète. Sans air, il n'y a pas de vie, mais respirer de l’air pollué nous condamne à une vie malsaine et à une mort prématurée.

Il ne fait aucun doute aujourd’hui que la pollution de l’air est une urgence sanitaire de portée mondiale. Elle menace tout le monde, qu’il s’agisse des bébés à naître, des enfants qui se rendent à l’école, des femmes qui cuisinent au feu de bois, ou des personnes qui utilisent les moyens de transports pour se déplacer. Dans la rue et à l’intérieur des maisons, les sources de pollution de l’air peuvent être très différentes, mais leurs effets sont également mortels : asthme, autres maladies respiratoires et cardiopathies font partie des effets néfastes sur la santé liés à la pollution de l’air.

Selon l’Organisation mondiale de la santé, environ sept millions de décès prématurés sont imputables chaque année à la pollution de l’air, soit huit cents personnes par heure. Globalement, la pollution atmosphérique est responsable de plus de décès que de nombreux autres facteurs de risque, comme la malnutrition, la consommation d’alcool et l’inactivité physique.

Le droit à un environnement sain bénéficie du statut constitutionnel, la forme de protection juridique la plus solide disponible, dans plus de cent pays. Au moins cent cinquante-cinq États sont juridiquement tenus, par le biais de traités, de constitutions et de lois, de respecter, protéger et réaliser le droit à un environnement sain.

Le droit à l’air pur est également inscrit dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, et pleinement inscrit dans les Objectifs de développement durable, le plan mondial pour la paix et la prospérité.

La pollution atmosphérique est au cœur de l’injustice sociale et des inégalités mondiales, touchant de manière disproportionnée les plus pauvres. Mais maintenant que nous savons à quel point la pollution atmosphérique nuit à l’humanité entière, il n’ya plus d’excuse pour ne pas agir.

 

Boris Kharl Ebaka

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Édition du Samedi (SA)

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