Structuration du secteur informel : le Congo sollicite l’expertise de l’OIT

Jeudi 13 Juin 2019 - 19:15

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La ministre des Petites  et moyennes entreprises, de l’artisanat et du secteur informel (PMEA), Yvonne Adélaïde Mougany, a eu une séance de travail, le 13 juin à Brazzaville, avec la directrice du bureau de l’Organisation internationale du travail (OIT) pour l’Afrique centrale, Aminata Maiga.

Lors des échanges entre les deux parties, plusieurs requêtes d’appui aux questions relatives à l’organisation du secteur informel et au programme de renforcement des capacités de l’Agence congolaise pour la création des entreprises ont été formulées par la ministre des PMEA.

 « Il était question de faire le tour de toutes ces sujets et voir dans quelle mesure l’OIT peut apporter sa contribution au Congo. Ce que nous pouvons faire ce sont des recommandations de politiques, monter des programmes, trouver des incitatifs qui justifieraient la migration des acteurs du secteur informel vers le formel », a déclaré la directrice du bureau de l’OIT.

« La question de l’informalité est une préoccupation de l’OIT, car les principaux acteurs de ce secteur ont des conditions de vie précaires. Nous travaillons à ce que des opportunités d’emplois décents soient étendues au maximum de personnes », a-t-elle ajouté.

Rappelons qu’une étude sur la cartographie du secteur informel de la République du Congo a été publiée en avril dernier. L’enquête menée par le ministère de tutelle et l’Institut national de la statistique a porté essentiellement sur les départements de Brazzaville, Pointe-Noire, Niari, Bouenza, Cuvette et Sangha.

Véritable amortisseur de pauvreté pour le pays, ce secteur embauche plus que la Fonction publique, avec environ soixante-treize mille individus actifs qui exercent dans quarante mille deux cents unités économiques. 

D’après cette enquête, en 2017, l’économie informelle a généré plus de trois mille milliards francs CFA. Il a été enregistré une augmentation de création d’unités économiques avec une moyenne de 2,29% depuis 2010, contre une baisse de création d’entreprises formelles de deux mille sept cent soixante-dix sociétés en 2015 à mille sept cent soixante-treize en 2018.

« Nous allons continuer de travailler pour mesurer la part de ce secteur dans le produit intérieur brut. Cela n’est possible qu’avec la structuration », a indiqué la ministre des PMEA qui a, par ailleurs, souligné qu’au regard de l’importance de ce secteur dans l’économie nationale, le gouvernement mettra en place un programme d’assistance avec l’appui de ses partenaires au développement, notamment la Banque mondiale, la Banque africaine de développement ainsi que l’OIT.

L’OIT est depuis 1946 une agence spécialisée du système des Nations unies. Elle intervient sur toutes les questions liées au monde du travail. Ses objectifs stratégiques sont la promotion du plein emploi, la protection du dialogue social et l’application des normes internationales du travail.

Lopelle Mboussa Gassia

Légendes et crédits photo : 

La ministre des PMEA présidant la séance de travail avec la directrice du l'OIT pour l'Afrique centrale

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