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Jeudi 4 Juillet 2019 - 12:17

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Difficile de ne pas mentionner la communication délivrée par le ministre des Finances, Calixte Nganongo, lors du Conseil des ministres d’hier. Elle portait sur l’exécution du budget de l’Etat de cette année. On y retient pour l’essentiel que la crise économique en cours dans le pays depuis pratiquement cinq années sévit toujours ; qu’elle appelle le gouvernement à maintenir en vigueur le train de mesures édictées dans le cadre des réformes globales engagées depuis quelque temps dans divers domaines. 

Le constat dressé à cet effet, selon lequel le niveau de réalisation des recettes hors pétrole reste faible, pose de toute évidence le problème de la visibilité des secteurs « partenaires » qui devraient, à côté de l’or noir, contribuer à assoir les bases de l’économie nationale et promouvoir sa diversification. Par secteurs partenaires, on peut entendre l’agriculture, l’élevage, la pêche, le bois, le tourisme, le numérique, les transports et bien d’autres services. Pour l’instant, le gouvernement note « la persistance de la dépendance du budget de l’Etat au pétrole ». 

Tout n’est cependant pas morose, puisqu’est signalé « une plus grande maîtrise des dépenses », que le gouvernement qui s’en félicite à juste titre attribue, entre autres, à « l’amélioration du niveau de recouvrement des recettes ». Autant dire que les réformes demeurent le chantier sur lequel les pouvoirs publics ne devront pas fermer l’œil. C’est à ce titre, peut-être, qu’est projetée, à partir de l’année prochaine jusqu’en 2022, la mise en place d’un cadre budgétaire à moyen terme. En abrégé CBMT. Les économistes adorent les sigles...   

L’objectif, à en juger par les premières intentions émises à la présentation de ce mécanisme, est, globalement, de mieux gouverner la finance publique, en un mot comme en plusieurs, de faire que le pays ne vive pas au-dessus de ses moyens. Le CBMT stimulera, comme on peut l’espérer, la capacité d’innover dans la mobilisation des recettes. De cette façon, la crise de l’ampleur de celle que nous vivons peut devenir une opportunité de changer notre façon d’être et de faire.

Les Dépêches de Brazzaville

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