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Malgré l’interdiction, des mineurs continuent de fréquenter les débits de boissons

Samedi 27 Juillet 2019 - 17:03

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Il est bien établi que l’âge de la majorité dans notre pays est arrêté à 18 ans. Et à partir de cet âge, certains gestes et actions dits responsables sont autorisés par les différents arrêtés et circulaires qui composent  l’armature des textes qui règlementent la vie sur toute l’étendue du territoire national. Ces textes constituent la loi fondamentale du pays, autrement dit de la Constitution.

Tenez ! Vu l’allure quelque peu dangereuse que prenait la fréquentation surtout jusqu’aux heures tardives des bars, night-clubs, buvettes, restaurants-bars, bref tout lieu où se consommait de l’alcool et liqueurs de façon exagérée par les mineurs, les autorités policières nationales avaient exhumé, il y a quelques mois, des textes, arrêtés et circulaires qui interdisaient par le passé, précisément dans des années 60 et 70, les mineurs  de fréquenter ces lieux. Et cela avait été applaudi par de nombreux parents dans la quasi-totalité des villes du pays. Mais hélas ! Ce coup de gueule n’a vécu que le temps d’une rose. Alors que constatons-nous quelques semaines après la fermeture des classes ?

Réponse : les enfants dont l’âge varie entre 14 et 17  ans ont repris de façon exagérée la fréquentation des débits de boissons sans aucune crainte jusqu’aux heures tardives. Où sont donc passés les effets de ces circulaires et textes récemment exhumés ? Ces textes et circulaires sont foulés aux pieds par les tenanciers de ces lieux et par les mineurs au su et au vu des parents et des forces de l’ordre. 

Et quand ces  mineurs sont interrogés pour ce comportement  délinquant  qui revient au galop, c’est-à-dire le fait de fréquenter des milieux que sont les buvettes et bars qui jonchent les grandes artères et avenues de nos grandes agglomérations, les uns répondent qu’il s’agit là d’un moyen de paraître aux yeux des autres mineurs pendant les grandes vacances et d’autres pensent que « boire la nuit parmi les siens, c’est un loisir ». Quelle confusion !

Pire encore, quelques rares enfants qui se sont comportés dignement dans les quartiers dans les premières semaines après la fermeture des classes ont commencé eux aussi à rejoindre ces groupes « égarés » à cause de la non-application de ces textes et circulaires qui empêchent ce comportement. C’est bizarre !

Dans l’un des quartiers de l’arrondissement 4 Loandjili à Pointe-Noire, un parent s’en est pris publiquement à un autre parent car, disait-il, si son enfant commençait à rentrer tard la nuit et faire le mur, c’est à cause de l’un de ses camarades du quartier qui l’entraîne dans ces milieux. La même chose s’est passée aussi non loin de l’école primaire de Makayabou où deux parents ont voulu se tenir au collet.

Cependant, si des mesures dures ne sont pas prises très rapidement d’ici la fin des grandes vacances, la rue risquera de récupérer plusieurs enfants. Et dans ces conditions, ce sont des mineurs aux crânes rasés insupportables qui peupleront l’an prochain des établissements scolaires. Il y aura  donc de grands désordres dans les écoles comme cela a été le cas dans les années précédentes. Affaire à suivre.

 

 

Faustin Akono

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Édition Quotidienne (DB)

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