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Preuve

Mercredi 2 Octobre 2019 - 11:46

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Preuve s’il en fallait une qu’Emmanuel Macron a bien compris les messages que Jacques Chirac lui avait envoyés de différentes façons avant de gagner l’éternité, l’attention que le président français a portée ces derniers jours aux dirigeants africains, en général, à notre propre chef d’Etat, Denis Sassou N’Guesso, en particulier, est là pour l’apporter. Confronté à de redoutables problèmes intérieurs et extérieurs, le locataire de l’Elysée sait que la France ne se maintiendra dans le petit groupe des grandes puissances que si elle est au cœur d’un réseau d’alliances suffisamment puissant et organisé pour faire entendre sa voix avec force dans les institutions de la gouvernance mondiale. Et, bien évidemment, l’Afrique est pour des raisons historiques au cœur de ce réseau.

Pour dire les choses de façon encore plus claire, Emmanuel Macron est manifestement décidé à faire sienne la politique que Jacques Chirac avait suivie tout au long de ses deux mandats à la tête de l’Etat français : resserrer les liens de toute nature qui unissent la France et l’Afrique, ne pas s’ingérer dans la gestion interne des Etats sous des prétextes fallacieux, assister les dirigeants africains dans leur longue marche vers le développement, rendre à l’Histoire la place qui lui revient dans les relations entre l’ancien et le nouveau monde, aider les Etats à lutter contre l’extrémisme qui menace leur stabilité intérieure, convaincre les grandes entreprises françaises de replacer l’Afrique au cœur de leur stratégie, refaire de la culture et de l’art les liens que la mondialisation menace de distendre, enfin et surtout faire de la lutte contre le dérèglement climatique et de la protection de la nature les objectifs majeurs de la diplomatie française.

Dans ce contexte, il est évident que le Congo, notre Congo, est et sera plus encore demain l’un des partenaires les plus sûrs, les plus déterminés de la France telle qu’Emmanuel Macron la perçoit désormais en héritier assumé de Jacques Chirac. Et c’est ce qui explique pourquoi le président français a marqué de façon claire ces derniers jours, ces dernières heures, sa volonté de réaliser ce que Nicolas Sarkozy et François Hollande s’étaient montrés incapables de comprendre puis de traduire en actes : restaurer les liens de confiance entre l’Afrique et la France hérités des siècles précédents.

Il semble, finalement, que Jacques Chirac est plus présent parmi nous que jamais !

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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