Interview. Eugénie Opou : « L’histoire constitue l’identité et la valeur d’un peuple »

Mardi 1 Octobre 2019 - 15:15

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À l’occasion du 139e anniversaire de la fondation de Brazzaville qui sera commémoré le 3 octobre, la Confédération générale téké (CGETE), en partenariat avec le mémorial Pierre-Savorgnan-de Brazza, organisera une journée culturelle en vue de se remémorer cette date historique autour d’une exposition, de la musique et de la danse. Entretien avec la présidente de la CGETE sur la tenue de cette manifestation.

Les Dépêches de Brazzaville (L.D.B.) : Quel sens donnez-vous à la commémoration des 139 ans de la fondation de Brazzaville ?

Eugénie Opou (E.O.) : Nous voulons donner à cet événement un sens historique. Aujourd’hui, nous sommes rattrapés par l’histoire et il semble évident de se remémorer cette date du 3 octobre pour qu'elle ne tombe pas dans l’oubli. Celui qui ne sait pas d’où il vient ne saura pas où il va. C’est donc là une occasion de raconter le passé de notre pays aux générations présentes.

L.D.B. : Pourquoi placez-vous le royaume téké et son histoire au coeur de cette célébration ?

E.O. : Ne l’oublions pas, l’histoire du Congo s’est écrite en relation avec le royaume téké. On ne peut pas parler de la fondation de Brazzaville sans parler de Makoko ou d’Iloo Ier. L’indépendance du Congo est venue de quelque part et le royaume téké a contribué à ce cheminement.

L.D.B. : Comment se déroulera cette journée, le 3 octobre ?

E.O. : La journée culturelle débutera en matinée au mémorial Pierre-Savorgnan-de Brazza où il est notamment prévu une visite guidée de l’exposition « Brazzaville à travers les timbres postaux » et des animations en chants et danses traditionnelles par une diversité de groupes folkloriques. Par la suite, dans l’après-midi, la journée se poursuivra au Centre culturel russe à travers une exposition picturale et une conférence sur le thème « Histoire du royaume téké ».

L.D.B. : Quel rôle entend jouer la CGETE pour la promotion et la préservation de la culture téké au Congo ?

E.O. : La CGETE est caractérisée par neuf sous-commissions dans le but de décentraliser ses tâches. Après observation et analyse, nous avons réalisé que le royaume téké n’a pas vraiment évolué « sur écrit », malgré le temps écoulé. A cet effet, nous mettrons en avant ce qui existe et nous redynamiserons l’histoire ainsi que la vie du royaume par une large communication et biens d’autres activités.

L.D.B. : Pour terminer, auriez-vous un message à faire passer ?

E.O. : Les adultes sont le passé alors que la jeunesse représente aussi bien le présent que le futur. Il lui revient donc le devoir de se réapproprier cette culture et cette histoire du royaume téké qui ne concernent pas que les tékés en tant qu’ethnie mais plutôt tous les Congolais. L’histoire est perpétuelle. Elle constitue l’identité et la valeur d’un peuple. 

Propos recueillis par Merveille Jessica Atipo

Légendes et crédits photo : 

Eugénie Opou, présidente de la CGETE/Adiac

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