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Jeudi 10 Octobre 2019 - 21:19

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Ce qui vient de se passer en France, à Paris précisément, où un agent des services de renseignement opérant au cœur de la Préfecture de police a assassiné froidement quatre de ses collègues avant d’être lui-même abattu sonne pour toutes les nations de la planète comme un avertissement. Cet événement tragique démontre, en effet, que la plus grande vigilance s’impose désormais dans les milieux sur lesquels repose la sécurité d’un Etat et qu’aucun pays, aussi riche soit-il, n’est aujourd’hui à l’abri de la folie meurtrière qu’engendre dans ses propres forces le fanatisme religieux, politique, ethnique ou autre.

Si personne ne peut se placer totalement à l’abri de ces violences, il est clair, évident même, que la meilleure manière de s’en protéger est de mettre en place des systèmes d’alerte efficaces au sein des services concernés, mais aussi et c’est le message que transmet cet éditorial, d’inciter la société civile tout entière à faire de la vigilance personnelle une arme efficace contre les dérives criminelles. Dès lors que le citoyen et la citoyenne lambda prendront la mesure de l’importance que revêt, dans le monde très ouvert où nous vivons, la surveillance qui seule peut conjurer le mauvais sort, l’on peut être certain que le pire sera évité.

Prenons le cas du policier français qui a provoqué la tragédie dont il est ici question : si ses parents, ses voisins, ses amis, ses collègues et ceux qui, d’une manière ou d’une autre, le côtoyaient avaient fait remonter de façon discrète les bribes d’information qu’ils détenaient, jamais le drame que la France vient de vivre ne se serait produit. Et l’enquête que mènent les services spécialisés fera apparaitre de façon accablante que le pire aurait pu être évité dans les bureaux de la Préfecture de police de Paris.

Comprenons-nous bien cependant : ce qui est ici écrit ne signifie pas qu’un Etat policier doit se substituer aux démocraties qui nous permettent aujourd’hui  de vivre libres, mais simplement que dans le cadre de l’éducation civique, un devoir de vigilance s’impose désormais du haut en bas de la société civile. Un devoir qui permettra aux forces de l’ordre d’intervenir avant qu’il soit trop tard, à la justice de se prononcer sur la gravité des faits relevés, aux peuples concernés de se protéger par avance contre la folie destructrice qu’engendre le fanatisme.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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