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Pourquoi se refuser la messe d’intérêt national ?

Samedi 23 Novembre 2019 - 14:58

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La construction d’un pays exige que tout le monde apporte une pierre à l’édifice. Cela devrait être l’idée maîtresse qui galvaniserait l’esprit national pour l’avancement du pays sur tous les plans. C’est aussi cela la co-construction et le contraire s’apparenterait au sabotage qui est lui-même l’anti-chambre d’une antivaleur.

Ce billet d’humeur se veut un constat réel, car le fait que des acteurs politiques, ou encore ceux de la société civile et/ou autres acceptent de se retrouver ensemble n’est pas synonyme de les voir épouser coûte que coûte les points de vue des autres, mais plutôt d’apporter la pierre à l’édifice pour la co-construction d’intérêt national, bénéfique pour tout le monde.  Encore que se mettre ensemble pour échanger ne signifie nullement l’abandon des clichés doctrinaires de ceux qui n’ont pas la même vision des choses que ce soit en politique, en économie ou dans n’importe branche de la société. Mais c’est un moment de chercher par des échanges sains un apport de compétences pour la co-construction du pays. Et dire non serait une option à ne pas caresser.

Alors, pourquoi des hommes politiques et autres acteurs nationaux refuseraient-ils d'échanger avec les autres ?  Le sociologue Michel Foudriat n'a-t-il pas écrit : « La co-construction est un processus reposant sur une mise en forme d’interactions entre les acteurs afin que ceux-ci élaborent au fil de leurs interactions des accords visant à rendre compatibles des définitions relatives à un changement »? Le changement dont il est question ici est le rejet des «antivaleurs». Ne dit-on pas que l’opinion qui compte est celle de celui ou de celle qui est présent(e) aux assises et non de celui qui les déserte ?

 Sauf erreur de notre part, la co-construction pour un pays a plus d’avantages que le refus catégorique de faire partie d’une messe à mobile constructif. Car de celle-ci peuvent naître des effets salutaires pour le pays tout entier. Le refus pour le refus n’est pas profitable en politique, en ce sens que du choc des idées naissent des merveilles sociétales pour l’avancement du pays. Ainsi donc, la co-construction, contrairement à ce que pensent des « nihilistes politiques », renvoie à tous les contextes où des acteurs ayant des intérêts et des points de vue différents sont amenés à se retrouver ensemble pour la définition d’un certain nombre de règles pouvant conduire à un bonheur du peuple.  

Disons-le sans langue de bois, tout citoyen pourtant a toujours rêvé de bons horizons pour son pays. Alors pourquoi certains ont des idées a priori voire a posteriori capables de mettre à mal toute entreprise de retrouvailles porteuses d’espoirs pour la nation entière ? Les propos du genre : «Cette messe ne réussira pas », « Ces retrouvailles ne sont qu’une mascarade», «Ce moment n’est qu’un fiasco qui se prépare », «Cette réunion est un non-événement» portent préjudice aux démarches saluto-constructives  dont le pays a besoin.

Pire encore, au lieu d'assurer leur participation à ces assises d’intérêt national et de faire triompher leurs arguments, certains nihilistes préfèrent des refus catégoriques, qui ne sont que les sœurs jumelles des chaînes vides improductives. D’autres vont encore plus loin en les critiquant à travers des réseaux sociaux. Ils inventent tout sur le fonds et la forme de ces retrouvailles, distribuant de façon grossière et imaginaire des rôles aux acteurs qui y seront présents. Quelle bizarrerie !

 

Faustin Akono

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Édition Quotidienne (DB)

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