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Des âges falsifiés à la baisse retardent les recrutements à la Fonction publique

Samedi 30 Novembre 2019 - 15:14

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La plupart des jeunes nouvellement sortis des écoles de formation, des instituts et universités continueront d’attendre leur intégration à la Fonction publique. Car des places sont encore occupées par les personnes qui devraient déjà aller à la retraite par rapport à leurs âges normaux. Mais ces dernières les ont falsifiés en les diminuant.

Nous désignons par  âge falsifié le fait de tricher sur l'année de naissance en la "rabotant" ou l'augmentant de quelques ans pour se faire plus jeune ou plus âgé. Lors de certains contrôles des pièces administratives, on est ahuri de voir son aîné de 7 ans ou 10 ans devenir un cadet. Cette antivaleur profite plus à son auteur qu’à la République qui a aussi besoin de voir certains de ses fils diplômés être recrutés. Et les spécialistes de ces agissements appellent ces âges trichés par des « âges scolaires ».

Cette question que nous abordons avec un brin d’humour est ces derniers temps sur les lèvres de certains jeunes diplômés chômeurs qui voient d’un mauvais œil ces vieux moisir dans des administrations publiques, sans leur laisser la place. Disons-le sans langue de bois, les faibles pourcentages des départs à la retraite sont aussi une cause explicative de la faible intégration des jeunes diplômés à la Fonction publique.

Cependant, il peut y avoir des arrangements entre les services de l’Etat et le fonctionnaire pour lui faire bénéficier d'une rallonge de deux à trois ans d’activités si cela est jugé nécessaire. Ce n’est pas une tricherie comme telle. Ainsi, falsifier l’âge pour fuir la retraite est une antivaleur qui bloque l'avenir des jeunes. A bon entendeur salut !

Faustin Akono

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