Développement durable : des partenaires édifiés sur le Pacte de Dakar

Mardi 3 Décembre 2019 - 15:15

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La feuille de route novatrice qui doit permettre à l’Afrique de devenir la locomotive de la croissance mondiale a été présentée, le 3 décembre, dans la capitale sénégalaise, par le Cercle des économistes africains, devant de nombreux chefs d’entreprise.

Hormis le vaste programme visant l’accélération de la croissance en Afrique, notamment à 6% par an, grâce à une action concertée de tous les acteurs impliqués, le Cercle dirigé par Jean-Hervé Lorenzi a présenté des engagements et propositions qui devront favoriser l’éclosion de l’économie continentale, à l’instar de celle de l’Asie. La rencontre a eu lieu au lendemain de la conférence internationale « Développement durable, dette soutenable », tenue le 2 décembre, à Dakar.

Lors de la journée unique de réflexion consacrée au développement du continent, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, a souhaité que les pays africains augmentent leurs recettes publiques. Et révélant que l’Afrique subsaharienne était à la traîne par rapport à d’autres régions, elle a indiqué : « Selon nos estimations, la mobilisation des recettes est inférieure de trois à cinq points de pourcentage aux revenus potentiels. Il s’agit-là d’une possibilité importante pour tous les pays ».

Malgré cela, elle a dit que cette situation peut être changée.  Kristalina Georgieva a cité l’exemple de l’Ouganda, où le FMI a accompagné les efforts de rationalisation de la taxe sur la valeur ajoutée et d’harmonisation des procédures administratives et où les réformes ont permis de faire passer le ratio recettes/produit intérieur brut de 11 % en 2012 à près de 15 % en 2018.

Pour la directrice générale du FMI, accroître les recettes publiques veut dire, en outre, mieux rentabiliser les investissements publics. Elle a, de ce fait, appelé les pays africains à faire « preuve d’efficacité dans la gestion de la dette », malgré la « complexité accrue » de son profil et du « rôle plus important des prêteurs non traditionnels, tant publics que privés ». Du reste, elle a indiqué que le FMI, en étroite collaboration avec la Banque mondiale, s’emploie à renforcer les institutions chargées d’enregistrer et de suivre l’évolution de la dette et d’établir des rapports étroits à propos.

La conférence sur le développement a été l’occasion d’examiner et d’explorer les politiques économiques qui permettraient aux pays d’Afrique subsaharienne de répondre à leurs besoins de développement sans compromettre la soutenabilité de leur dette.

Il faut noter que les pays de cette partie du continent ont réalisé des progrès socio-économiques remarquables au cours des deux dernières décennies, mais les besoins de développement restent importants. Dans le même temps, la marge de manœuvre budgétaire nécessaire pour financer le développement est de plus en plus limitée, la dette publique ayant  rapidement augmenté entre 2012 et 2016, même si elle s’est stabilisée au cours de ces dernières années.

 

Nestor N'Gampoula

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