Coopération : des doutes sur la capacité de la RDC à combattre les antivaleurs

Lundi 9 Décembre 2019 - 20:38

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Le pays n’arrive toujours pas à convaincre totalement ses partenaires sur sa lutte contre la corruption et le blanchiment d’argent. Dans sa dernière déclaration du 9 décembre 2019, l’Union européenne (UE) a déploré la persistance de ces phénomènes malgré l’ambitieux programme de réformes.

Si le vaste programme gouvernemental de réformes à mettre en œuvre suscite toujours autant de réactions pour leur caractère quelque peu « ambitieux », la réalité sur le terrain tarde à prendre le pas, à en juger par les propos de certains partenaires cruciaux comme l’Union européenne. Certes il faut des réformes et même beaucoup de réformes pour assainir l’environnement économique, mais le plus important dans la démarche des autorités RD-congolaises est de ne pas s’éparpiller.

Dans sa principale recommandation aux autorités RD-congolaises, l’UE les invite plutôt à initier plus de réformes pour résoudre les problèmes de gouvernance liés au déficit dans ce domaine. Selon elle, c’est bien là un frein au développement de l’économie nationale. Elle identifie plusieurs défis à relever pour atteindre des résultats satisfaisants. L’épineux problème de gouvernance se manifeste par la persistance de la corruption, du blanchiment d’argent, des atteintes au droit de propriété et des détournements de fonds publics. Ces fléaux affectent gravement la mobilisation des recettes. Par conséquent, il est difficile de s’attendre à la réalisation des ambitieuses réformes du pays dans plusieurs domaines, dont le développement économique. « Des avancées dans ces domaines contribueraient également à atténuer les tensions sociales, économiques et politiques ».    

Pour réussir cette importante étape après l’alternance démocratique historique a la tête du pays et le désir affiché de changer les choses, le pays devrait compter sur ses partenaires au développement. « L'UE se tient prête à soutenir les autorités congolaises et elle les encourage à associer à l'élaboration et à la mise en œuvre des réformes tous les acteurs concernés, notamment les partis politiques et les représentants de la société civile, des femmes et de la jeunesse, des organisations religieuses ainsi que du secteur privé ».

Laurent Essolomwa

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