Art du langage : les médaillés en conte des huitièmes jeux de la Francophonie en tournée nationale

Jeudi 12 Décembre 2019 - 18:00

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Jules Ferry Moussoki (Congo), Moussa Doumbouya (Guinée-Conakry) et Najoua Darwiche (France), respectivement médaillés d’or, d’argent et de bronze, à Abidjan (Côte d’Ivoire) en 2017 ont débuté, le 10 décembre, une tournée nationale qui se clôturera à Brazzaville le 16.

L’objectif du projet est avant tout de promouvoir le conte en partageant passion et expérience au public, notamment aux plus jeunes. Par ailleurs, lors de cette tournée, il est également question de faire connaître l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et les jeux qu’elle organise chaque quatre ans, dont la prochaine édition aura lieu du 23 juillet au 1er aout 2021 à Kinshasa, en République démocratique du Congo.

Pour ce faire, les trois lauréats circuleront dans près d’une dizaine d’écoles à Brazzaville et Dolisie, dans le département du Niari. Face à eux, se présentent des élèves de maternelle, primaire, collège et lycée pour leur parler du conte, discipline qui consiste à partager des récits de faits ou d'aventures imaginaires visant à distraire et édifier à travers sa  force émotionnelle ou philosophique.

Co-organisée par l’Espace Tiné et l’OIF, la tournée des médaillés en conte a débuté à Brazzaville par une conférence de presse et se poursuit  les 12 et 13 décembre à Dolisie, par des échanges et ateliers éphémères dans les établissements scolaires et des spectacles de conte, à l’Espace Tiné. « Le but ne sera pas de raconter chacun ses histoires mais de partager une histoire d’ensemble, en jumelant nos styles », a expliqué Jules Ferry Moussoki. Les artistes regagneront, par la suite, la capitale congolaise où ils échangeront, le 16 décembre, avec quelques élèves au quartier Diata. Et, en soirée, Jules Ferry Moussoki, Moussa Doumbouya et Najoua Darwiche presteront à l’Institut français du Congo, dans le cadre du festival Mantsina sur scène.

La disparition progressive du conte déplorée

« J’ai toujours aimé et partagé la puissance de la culture car elle engendre de très belles rencontres, noue des relations durables et manifeste le potentiel artistique de chaque personne et peuple. Durant mon séjour au Congo, j’essaierai en tout cas de partager de très beaux moments avec le public », a déclaré Najoua Darwiche. Quant à Moussa, il s’est dit très heureux de retrouver ses amis conteurs au Congo et de pouvoir partager son savoir-faire aux jeunes. « Le conte tend vers sa disparition. On ne parle plus de mbongui et c’est triste. L’occasion nous est aujourd’hui donnée de susciter des vocations et inciter à la pérennisation de cet art en vue de le réinstaurer dans notre quotidien », a-t-il ajouté.  

Lors de la conférence de presse animée par les trois conteurs, le correspondant national auprès de la Francophonie, Jean Michel Yloulou-Bayenda, a exhorté les artistes, toutes branches confondues, au professionnalisme. « Ce n’est qu’en s’appliquant qu’on parviendra à faire briller le Congo à l’international. A cet effet, il ne faut pas s’avouer vaincus devant les difficultés financières, matérielles ou infrastructurelles », a-t-il conseillé.  

Notons que l’Espace Tiné est un site culturel né à Brazzaville en 2003, suite à une volonté de partager et de perpétuer la tradition orale, dans ses diverses expressions, qui de nos jours disparaît peu à peu. Son site actuel se trouve à Dolisie.

Merveille Atipo

Légendes et crédits photo : 

1- Une vue des panélistes lors des échanges / Adiac 2- De gauche vers la droite: Moussa Doumbouya, Najoua Darwiche et Jules Ferry Moussoki /Adiac

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